L’Agence européenne des médicaments (EMA) a enfin donné son feu vert à un traitement très attendu, le Leqembi, destiné à ralentir le déclin cognitif des patients atteints de la maladie d’Alzheimer. Après avoir initialement rejeté son utilisation en juillet dernier, le nouveau verdict de l’EMA autorise désormais son utilisation pour des patients en phase précoce de la maladie.

Le Leqembi, ou lécanemab, est maintenant recommandé pour les personnes ayant des troubles cognitifs légers associés à Alzheimer. L’EMA a précisé que l’autorisation concerne exclusivement certains groupes de patients, après une réévaluation des bénéfices et des risques.

« Les résultats d’études montrent que les bénéfices du traitement l’emportent sur les risques dans une population ciblée », a déclaré l'EMA. Auparavant, en juillet, l’agence avait exprimé des réserves, constatant que les effets positifs du traitement ne justifiaient pas les risques d’effets secondaires graves, comme des saignements cérébraux.

Ce traitement, développé par le groupe pharmaceutique japonais Eisai en collaboration avec Biogen, avait déjà reçu une approbation aux États-Unis en janvier 2023 pour la même catégorie de patients. Le Leqembi est également disponible au Japon et en Chine, et a été approuvé par l'autorité britannique du médicament en août dernier.

Malgré des décennies de recherche, la lutte contre l’Alzheimer demeure un défi. La maladie touche des millions de personnes partout dans le monde, et bien que des avancées aient été réalisées, la cause exacte reste encore à élucider. On sait que des plaques amyloïdes se forment autour des neurones, entraînant des pertes de mémoire chez les patients. Dans les stades avancés, ces derniers se retrouvent incapables d’effectuer les gestes quotidiens ou de converser.

Le traitement Leqembi est administré par voie intraveineuse toutes les deux semaines et a montré des résultats prometteurs lors de la phase d’essai clinique, ce qui pourrait transformer la prise en charge de cette maladie dévastatrice. Certaines voix s'élèvent cependant pour demander davantage de recherche afin d’investiguer des traitements alternatifs. Restez à l'écoute pour des mises à jour sur ces avancées cruciales dans la recherche sur l'Alzheimer!