Retour de Donald Trump : Un revers pour l'avenir électrique de l'automobile
2024-11-07
Auteur: Jean
Bien que la voiture électrique ne soit pas au cœur de sa campagne, Donald Trump n'hésite pas à la critiquer fréquemment pour marquer des points contre ses adversaires. Son discours s'inscrit dans un contexte de politique protectionniste, séduisant un électorat majoritairement sceptique face aux véhicules à batterie. Un sondage Gallup récemment publié révèle qu'une écrasante majorité de 71 % des républicains se refuse à envisager l'achat d'une voiture électrique, tandis que ce chiffre tombe à seulement 17 % chez les démocrates.
Pour Trump, la voiture électrique est un symbole de l'échec environnemental. Il remet en question ses bénéfices écologiques, soutient que cela profite à la Chine, et met en garde contre une destruction de l'emploi des cols bleus américains. À l'inverse, la gestion de Joe Biden a largement favorisé les voitures électriques, leur part sur le marché passant de 1 % à 7 % des immatriculations entre 2019 et 2024. Cette dynamique est soutenue par des incitations fiscales substantielles, jusqu'à 7 500 dollars pour l'achat d'un modèle neuf, mais Trump a déjà fait savoir qu'il comptait abolir ces aides dès son retour au pouvoir.
Dans ce cadre, les programmes d'investissement public pour développer un réseau de 500 000 bornes de recharge à travers les États-Unis pourraient également être remis en question. Les subventions destinées aux fabricants pour s'adapter aux nouvelles normes électriques sont fragiles, et des élus républicains au Congrès envisagent de restreindre les dérogations de la Californie et de 17 autres États qui imposent des normes environnementales plus strictes.
Mais qu'en est-il du rôle d'Elon Musk dans cette dynamique ? Bien qu'on puisse s'attendre à ce que Trump rejette l'objectif de son prédécesseur de vendre 50 % de voitures électriques d'ici 2030, la proximité de Musk avec Trump pourrait contredire cette tendance. En effet, le CEO de Tesla a apporté un soutien financier important à la campagne de Trump, ce qui pourrait inciter ce dernier à adopter une position plus favorable envers les véhicules électriques. Trump a lui-même admis : « Je suis pour les voitures électriques, je dois l’être parce qu’Elon m’a énormément soutenu. » Ce lien entre les deux personnages laisse présager que, malgré un retour à un discours anti-électrique, l'impact des voitures électriques sur le marché américain pourrait ne pas être aussi dévastateur qu'on le craint.