Nation

Agression choquante du maire de Saint-Brieuc : le suspect en soins psychiatriques

2024-09-26

Le maire de Saint-Brieuc, Hervé Guihard, a été la victime d'une agression violente dans un bar de la ville le 26 septembre. Un homme de 44 ans, présentant d'importants troubles psychiatriques, l'a attaqué à la tête avec le manche d’un couteau, avant d'être rapidement interpellé et hospitalisé d'office. Le procureur de la République, Nicolas Heitz, a confirmé l'ouverture d'une enquête pour tentative d'assassinat sur une personne dépositaire de l'autorité publique, ainsi que pour menaces de mort aggravée et rébellion.

M. Guihard a décrit l'incident comme « une sensation d'irréalité », indiquant que l'agresseur a crié qu'il était là pour « tuer le maire ». Ce dernier, membre du parti Place publique, a pointé du doigt les lacunes dans le système de santé mentale à Saint-Brieuc, insistant sur la nécessité d'une augmentation des lits d'hôpital pour mieux accueillir les patients ayant des besoins psychiatriques.

L'agression a eu lieu peu avant 9 heures du matin. Le suspect s'était d'abord renseigné à l'hôtel de ville sur la localisation du maire, avant de se rendre au Bistrot de la Poste, un lieu bien connu de l'élu. Selon les récits, il a menacé le personnel en annonçant qu'il allait y avoir « un attentat ».

Sur le moment, M. Guihard, qui assistait à une réunion, a été attaqué par surprise. Il a tenté de se défendre mais a subi plusieurs coups à la tête et au visage. Les forces de police, alertées, ont dû user de leur pistolet à impulsion électrique pour maîtriser le suspect, après qu'il ait menacé de se suicider.

Le suspect, qui a déjà des antécédents judiciaires pour des actes de violence, a été hospitalisé pour un mois en soins psychiatriques, le préfet des Côtes-d'Armor ayant ordonné cette mesure. M. Guihard, quant à lui, souffre de stress post-traumatique et a reçu un arrêt de travail de deux jours.

Les réactions sur cette agression ne se sont pas fait attendre. L'eurodéputé Raphaël Glucksmann a exprimé son soutien à l'édile sur les réseaux sociaux, tandis que d'autres personnalités politiques, comme la ministre Catherine Vautrin et la maire de Rennes, Nathalie Appéré, ont condamné la violence de l'acte.

Cette affaire soulève également des questions sur la sécurité des élus et sur l'importance de renforcer les services de santé mentale dans la région. Alors que la lutte contre la violence fait partie intégrante des préoccupations actuelles, cette agression devient un symbole tragique des dérives possibles lorsque le soutien psychologique fait défaut. Quelles mesures seront prises par les autorités pour assurer la sécurité de ceux qui servent la communauté ? L'avenir du maire et la santé du suspect restent à surveiller de près.