À Nice, Christian Estrosi s'engage à réduire de 50% les locations Airbnb : La guerre contre le surtourisme est déclarée !
2024-11-13
Auteur: Pierre
Introduction
Nice, considérée comme l'une des destinations touristiques majeures de France, est célèbre pour son climat agréable, la beauté de son littoral et son riche patrimoine culturel. Cependant, cette perle de la Côte d'Azur fait également face à des défis majeurs, principalement dus à l'explosion des locations meublées touristiques, avec plus de 13 600 annonces recensées, principalement sur des plateformes telles qu'Airbnb. Face à cette situation, le maire Christian Estrosi a récemment dévoilé son intention de réduire le nombre de ces locations de « d’au moins 50% », une annonce qui a provoqué un vif intérêt et des réactions diverses.
La réaction de Christian Estrosi
Lors d'une intervention sur France 3 Provence-Alpes-Côte d'Azur, Estrosi a expliqué que cette mesure était nécessaire pour contrer l'impact que ces locations ont sur le marché de l'immobilier, contribuant à la raréfaction des logements disponibles pour les habitants et à la hausse des prix. Il s'appuie sur la nouvelle loi appelées « anti-Airbnb », adoptée le 7 novembre, qui imposera des quotas par quartier pour mieux réguler le secteur. « Plus d'Airbnb, c'est moins de logements pour les Niçois », a-t-il affirmé, soulignant l'importance de réguler le tourisme pour préserver le cadre de vie de la ville.
Surtourisme à Vieux-Nice
Cette lutte contre le surtourisme semble prioritaire, notamment dans le Vieux-Nice, un quartier particulièrement touché par l'afflux de touristes. Estrosi a aussi dénoncé le manque à gagner significatif en termes de taxes de séjour, notant que près de 30% des propriétaires de locations Airbnb ne déclarent pas leurs revenus.
Initiatives municipales antérieures
Il est à noter que ce n'est pas la première initiative de la municipalité. Déjà, depuis le 15 juillet, une restriction a été mise en place pour limiter la durée des autorisations temporaires à un an, rendant impossible le renouvellement tacite de ces autorisations. En outre, le dispositif de « location mixte », qui permet de louer un logement à un étudiant pendant neuf mois tout en réservant l'été aux locations touristiques, reste en vigueur.
Conséquences financières
Pour 2023, Nice prévoit de récolter environ 4 millions d'euros de taxes de séjour, un montant qui pourrait être impacté si les locations touristiques continuent à diminuer. Airbnb, après un long silence, a réagi face à ces nouvelles régulations, affirmant sa volonté de collaborer avec la ville pour établir des quotas proportionnés. La plateforme s'engage à protéger l'offre de logements abordables tout en soutenant les hôtes dans la location occasionnelle de leurs biens.
Conclusion
La bataille entre les élus de Nice et les plateformes de location de courte durée est donc lancée, et les décisions futures pourraient redéfinir le paysage locatif de cette belle ville azurienne.