ZFE : "J'ai commandé ma vignette Crit'air, mais je ne comprends pas bien à quoi ça sert". Pourrez-vous circuler dans les grandes métropoles en 2025 ?
2024-12-30
Auteur: Marie
Depuis le 1er janvier 2023, la loi Climat et Résilience de 2021 impose aux grandes agglomérations de plus de 150 000 habitants d'instaurer des zones à faibles émissions (ZFE). Cela signifie que les véhicules les plus polluants seront exclus de ces zones. Des villes comme Rennes et Brest en Bretagne sont concernées par cette réglementation.
Élisabeth, une retraitée vivant à Betton, utilise parfois sa Clio diesel de 2005 pour faire ses courses. Elle confie : "J'ai le numéro 4 sur ma vignette Crit'Air, mais je ne sais pas ce que cela signifie vraiment. Un ami m'a dit que cela était lié à la pollution de ma voiture, et si je ne l'avais pas, je risquerais une amende. J'ai donc décidé de m'en procurer une, mais je ne comprends pas vraiment son utilité."
Les implications de cette vignette sont sérieuses. Si vous ne l'affichez pas sur votre véhicule dans une zone urbaine délimitée, vous courez le risque d'encourir une amende de 68 euros. Cette vignette classe les véhicules en sept catégories, allant de 0 (électrique) à 5 (les plus polluants), et coûte environ 3,77 euros sur le site du ministère de la Transition écologique.
À Rennes, seul les véhicules immatriculés avant 1997 seront pour le moment interdits, mais un pass temporaire pourra être obtenu pour circuler pendant 52 jours par an. Élisabeth, avec sa Clio de 2005, pourra continuer à faire ses courses, à moins que des alertes de pollution ne restreignent son accès certains jours.
Mais attention ! D'ici 2030, les restrictions pourraient s'étendre aux véhicules Crit'Air 4 et 5. Par conséquent, si Élisabeth envisage de voyager en France, elle devra vérifier les réglementations dans chaque ville, qui peuvent varier. À Paris, Lyon ou Montpellier, par exemple, les véhicules Crit'Air 4 et 5 sont déjà exclus.
Brest, quant à elle, devrait attendre jusqu'en avril pour la mise en place de sa ZFE. Yohann Nédélec, vice-président de Brest métropole, a exprimé des réserves sur l'efficacité de ces mesures, les qualifiant de "poudre aux yeux" et soulignant le manque de financement pour leur mise en œuvre.
Ces mesures ont pourtant un objectif crucial : diminuer la mortalité provoquée par la pollution de l'air qui cause environ 47 000 décès prématurés par an en France. Les villes ayant expérimenté les ZFE, comme Strasbourg, ont observé des améliorations significatives des niveaux de pollution, atteignant des seuils réglementaires plus sûrs.
À l'heure où l'urgence environnementale se fait de plus en plus pressante, les ZFE représentent-elles une solution viable pour protéger notre santé et notre planète ? La question mérite d'être posée alors que les discussions sur la mobilité durable gagnent en importance.