Le binge-watching : un phénomène mondial

Vous avez promis de ne regarder qu'un épisode, mais voilà que la nuit se transforme en marathon télévisuel ! Ce comportement de binge-watching, popularisé par Netflix et d'autres plateformes de streaming, est devenu une habitude pour des millions de personnes à travers le monde. Mais derrière cette activité apparemment inoffensive se cache un lien inquiétant avec des traumatismes émotionnels vécus durant l'enfance.

Des blessures d'enfance dévoilées

Une étude menée en Italie apporte un éclairage nouveau sur ce phénomène, suggérant que des niveaux élevés de violence psychologique subie pendant l'enfance peuvent influer sur notre tendance à consommer compulsivement des séries. Les chercheurs expliquent que les comportements abusifs de figures d’autorité, tels que les moqueries ou les critiques incessantes, laissent des traces profondes et peuvent se manifester à l'âge adulte sous forme de dépendance à la télévision.

Lien entre narcissisme et binge-watching

Les résultats révèlent également que des individus souffrant de narcissisme vulnérable — c'est-à-dire ayant une estime de soi fragile — sont plus susceptibles de se tourner vers le binge-watching. Ces personnes réagissent fortement aux critiques et peuvent vivre des émotions exacerbées face à des situations perçues comme menaçantes pour leur valeur personnelle.

Evasion émotionnelle par les séries

Face à des émotions trop intenses, le binge-watching devient alors un moyen d'évasion. Plongés dans des récits fictifs, ces individus parviennent à échapper temporairement à leur réalité troublante. Les chercheurs notent que pour ceux qui font face à une détresse émotionnelle, le binge-watching offre une forme de régulation émotionnelle, permettant de se désengager de leurs véritables problèmes.

Un refuge ou un piège ?

Ainsi, les séries ne constituent pas uniquement un divertissement, elles offrent aussi un refuge temporaire face à des émotions dévastatrices, souvent héritées de blessures passées. Il est essentiel de prendre conscience de cette dynamique, car derrière la simple consommation de contenu se cachent des histoires de souffrances et de besoins d'évasion.