Une éviction choc au CDC

Susan Monarez, 50 ans, la nouvelle patronne des Centres pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC), a été brutalement limogée par l'administration Trump le 27 août, à peine un mois après son entrée en fonction. En effet, Kush Desai, porte-parole de la Maison Blanche, a éludé les véritables raisons en se contentant de déclarer, « Susan Monarez n’est pas en accord avec le programme du président ». Cet écart souligne un coup sévère porté à la politique vaccinale américaine.

Une vague d'opposition à la science

Derrière cet évincement se cache une véritable purge orchestrée par Robert F. Kennedy Junior, le secrétaire à la santé notoirement sceptique vis-à-vis des vaccins. En juin dernier, il avait déjà évincé tous les membres du comité consultatif sur les pratiques de vaccination. Susan Monarez devient ainsi la dernière victime d'une administration décidée à marginaliser les experts scientifiques au profit d'une idéologie controversée.

Silence médiatique, mais révélations juridiques

Bien que Susan Monarez préfère garder le silence sur son limogeage, ses avocats, Mark Zaid et Abbe Lowell, ont révélé qu'elle aurait été licenciée pour avoir « refusé d'approuver sans discussion des directives non scientifiques et imprudentes », ainsi que le renvoi d'experts en santé respectés. Ce renvoi a entraîné une cascade de démissions au sein des CDC, incluant des figures de proue comme Debra Houry, médecin cheffe, et Demetre Daskalakis, directeur du Centre national de vaccination.

Une décision collective qui fait des vagues

Daniel Jernigan, directeur démissionnaire du Centre national des maladies infectieuses émergentes et zoonotiques, a commenté sur ABC News : « Nous avons pris cette décision collectivement, après avoir vu ce qui était arrivé à la docteure Monarez. Elle a refusé de suivre la ligne imposée, ce qui a sûrement joué un rôle dans son limogeage. » Cette situation soulève des questions alarmantes sur l'avenir des politiques de santé publique aux États-Unis.