Technologie

Volkswagen : L'ère du tactile est révolue, le retour des boutons physiques !

2025-03-16

Auteur: Emma

Dans un paysage automobile de plus en plus connecté, Volkswagen fait un pas audacieux en décidant de tourner le dos à la tendance des interfaces tactiles omniprésentes, inspirées notamment par Tesla. Cette décision surprenante pourrait préfigurer une révolution dans l'industrie, alors que le constructeur allemand semble privilégier une expérience utilisateur plus intuitive et moins distrayante.

Un retour triomphant des commandes physiques

Andreas Mindt, le designer en chef de Volkswagen, a récemment affirmé : « Nous ne ferons plus jamais cette erreur ». Il fait référence à l'engouement pour les habitacles minimalistes où règnent de vastes écrans tactiles, soulignant que « ce n'est pas un téléphone, c'est une voiture ». Ce constat illustre un réel désarroi face à une interface de conduite jugée trop complexe et peu pratique par de nombreux utilisateurs.

Dans le cadre de son nouveau concept ID.2all, qui ouvrira la voie à la future ID.EVERY1, Volkswagen prévoit de réintroduire des boutons physiques pour cinq fonctions essentielles : le contrôle du volume audio, le réglage de la climatisation, la commande des ventilateurs, l'activation des feux de détresse, et bien plus. Ces commandes seront placées intelligemment sous l'écran central, permettant une manipulation aisée sans devoir quitter les yeux de la route.

L'expérience décevante des écrans tactiles

Bien que l'esthétique moderne des tableaux de bord à écrans tactiles soit séduisante en showroom, l’expérience quotidienne des conducteurs s'avère souvent frustrante. Naviguer dans des menus pour accéder à des fonctions basiques peut être non seulement déroutant, mais aussi dangereux. Par exemple, les commandes tactiles sur le volant, comme celles de la Golf 8, manquent de retour haptique, nécessitant ainsi une vérification visuelle qui détourne l'attention du conducteur pendant plusieurs secondes.

Une étude britannique a mesuré que régler la climatisation sur un écran tactile peut détourner l'attention d'un conducteur pendant environ 4,7 secondes, une durée durant laquelle il pourrait parcourir 131 mètres à 100 km/h. En revanche, utiliser un bouton physique réduit ce temps à seulement 1,4 seconde. Des chiffres alarmants qui soulignent l'importance de la sécurité au volant.

Vers une interface hybride équilibrée

Volkswagen ne prévoit pas de se débarrasser complètement des écrans tactiles. Si le constructeur mise sur des boutons pour les fonctions critiques, il entend conserver l’interface digitale pour les fonctions moins prioritaires. Cette approche pragmatique se retrouve déjà sur les nouveaux modèles Tiguan et Tayron, qui intègrent une molette multifonction dans la console centrale. Un parfait exemple de la combinaison de modernité et d'ergonomie.

Un changement de cap pour l'industrie automobile ?

Cette nouvelle orientation de Volkswagen pourrait influencer d'autres acteurs du marché. D'autres marques, comme Volvo, commencent également à réintroduire des commandes physiques après avoir intégré trop d’options tactiles. Cette prise de conscience collective est une réponse directe aux préoccupations croissantes sur la sécurité routière, mettant de plus en plus en avant le retour à des solutions simples et efficaces.

Une quête d'humilité dans l'innovation

La déclaration d'Andreas Mindt est un geste rare, témoignant d'une écoute active des clients et d'une volonté d'autocritique. Alors que l'innovation technologique continue d'évoluer, il est essentiel que celle-ci n'entrave pas l'expérience utilisateur. Cette prise de conscience pourrait bien marquer le début d'une ère où l'ergonomie et la sécurité prennent le pas sur le désir d'innovation à tout prix.

Conclusion : Un nouveau slogan à retenir ?

La phrase « Ce n’est pas un téléphone, c’est une voiture » pourrait devenir emblématique d'un mouvement vers une automobile où les besoins réels des utilisateurs priment sur les tendances esthétiques. Volkswagen n’est donc pas seulement en train de réorganiser ses interfaces ; elle est en train de redéfinir le rapport entre la technologie et l'utilisateur, un changement qui pourrait bien inspirer toute l’industrie automobile.