L'automne à Nantes est marqué par une une série d'événements tragiques et violents. Depuis octobre, il est devenu impossible de traverser la ville sans être témoin d'un nouveau drame impliquant des coups de feu ou des règlements de comptes. Ces incidents, souvent minimisés à de simples douilles abandonnées sur le pavé, frôlent fréquemment des scénarios tragiques. Les balles pénètrent les appartements des riverains, laissant derrière elles des blessés graves amenés d'urgence à l'hôpital. Ces victimes portent parfois des blessures dévastatrices à l'abdomen, au visage ou aux membres.

Le 12 novembre, les tensions ont encore escaladé quand un homme d'une trentaine d'années a été poignardé en pleine rue par des individus masqués. Ce même jour, un policier a été blessé à la tête lors d'une opération de contrôle antidrogue à Saint-Herblain, une commune voisine. En réponse à l'augmentation des violences, des unités de CRS ont été déployées dans les quartiers nord pour garantir la sécurité des citoyens. Une présence qui fait écho à celle de Bottièere, un quartier particulièrement touché par les affrontements liés aux trafics.

Les autorités locales, de l'hôtel de ville à la préfecture, semblent débordées par cette spirale de violences. Le maire, sous pression, a même décidé de fermer temporairement un gymnase, une décision qui en dit long sur la gravité de la situation. Les trafiquants, impunis et en embuscade, continuent d'instaurer un climat de peur dans la cité des ducs. À une époque où les municipalités devraient être des refuges pour leurs citoyens, Nantes se retrouve aux mains de réseaux criminels. Les appels à une réponse ferme et efficace s'accumulent, mais jusqu'à quand les autorités vont-elles rester silencieuses face à une crise qui s’annonce sans précédent ? Une chose est sûre : le temps presse et chaque jour qui passe soulève de nouvelles questions quant à la sécurité des Nantais.