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Usine Solvay en danger : Secousse dans le secteur chimique après les propos du ministre de l'Économie

2024-11-08

Auteur: Jean

La CGT Chimie monte au créneau pour défendre l'usine Solvay, située à Salindres dans le Gard, alors que le ministre de l'Économie, Antoine Armand, évoque une "réindustrialisation verte" sans produits dangereux. Le syndicat s'inquiète des conséquences potentielles de ces déclarations sur l'avenir de l'usine, déjà menacée par des préoccupations environnementales croissantes.

Dans une lettre ouverte au ministre publiée jeudi, la CGT interroge le gouvernement sur ses intentions concernant les risques industriels associés aux produits chimiques. "Est-il acceptable d'interdire l'enrichissement de l'uranium en France en raison de ses risques, tout en mettant en péril l'avenir de sites industriels essentiels comme l'usine Solvay ?" demande la CGT, faisant écho aux préoccupations de l'assemblée nationale.

L'usine Solvay, l'un des rares sites en France à produire des substances per- et polyfluoroalkylées (PFAS), est souvent désignée comme un "polluant éternel" en raison de la persistance de ces produits dans l'environnement. Les syndicats craignent que les politiques actuelles n'entraînent la suppression de jusqu'à 15 000 emplois dans le secteur de la chimie en France. Dans ce contexte, la nécessité d'une stratégie face aux préoccupations environnementales et à la préservation de l'emploi devient cruciale.

Serge Allegre, secrétaire général de la Fnic-CGT, établit un lien direct entre les propos du ministre et la sécurité d'emplois localisés, mettant en avant la nécessité de ne pas sacrifier l'industrie chimique française au nom de la transition écologique. "Comment envisager une stratégie de réindustrialisation sans tenir compte des implications de la chimie dans notre économie et sans alternative viable ?", questionnne-t-il.

Pour contrer ces inquiétudes et sauver l'usine, la CGT propose de transformer ce site en "grand laboratoire industriel de dépollution PFAS," soulignant l'importance de la logique du pollueur-payeur dans cette initiative. En conclusion, les syndicats mettent en garde contre le risque de délocalisation des activités industrielles dans des pays aux normes environnementales moins strictes, menaçant ainsi non seulement des emplois mais également la souveraineté industrielle française.

Le débat autour de cette usine se heurte à des enjeux cruciaux : sauver des emplois tout en respectant les attentes environnementales. Alors que la pression pour une industrie plus verte s'intensifie, la question demeure : comment la France peut-elle progresser vers cette vision sans compromettre son tissu industriel, mais surtout les vies des travailleurs concernés ?