
Une maison à 1 euro se transforme en cauchemar : un couple se bat contre la mairie pour vice caché
2025-03-12
Auteur: Pierre
En 2020, Laurane et Jonathan Raimondo-Kienlen ont sauté sur l'occasion unique d'acheter une maison pour seulement un euro symbolique à Saint-Chamond, dans la Loire. Ce projet ambitieux faisait partie d'un dispositif municipal visant à encourager la rénovation de logements anciens. Le couple a investi 75 000 euros dans des travaux de rénovation conformes aux exigences.
Cependant, ce qui aurait dû être un rêve s'est vite transformé en un véritable cauchemar. Au cours des trois dernières années, leur maison a souffert de graves infiltrations d'eau persistantes, apparemment causées par la colline située derrière le bâtiment. Pour remédier à ce problème, une solution a été proposée : construire un double mur étanche, avec un coût estimé à 25 000 euros. Malheureusement, cette somme était hors de portée pour le couple.
Face à ce problème de plus en plus pressant, Laurane et Jonathan ont contacté la mairie à la recherche d'aide. Une médiation a eu lieu en novembre de l'année dernière, offrant un bref espoir d'indemnisation pour les réparations nécessaires. Cependant, en janvier, la déception est tombée : "La commune ne fera pas droit à votre demande d’indemnisation". En effet, l'acte de vente mentionnait clairement que l'acheteur accepte le bien dans l'état dans lequel il se trouve.
Le couple conteste pourtant cet argument : "La nature de la roche était cachée par un mur en briques lors de notre visite. De plus, comme la maison n'a jamais été louée par la municipalité, ils ne pouvaient pas être au courant des éventuels problèmes d'infiltrations. Nous nous trouvons donc face à un vice caché." En outre, une injonction de travaux a été émise par l'agence immobilière responsable du bien, loué à un particulier. Si les réparations ne sont pas effectuées d'ici le 16 avril, la maison pourrait être déclarée insalubre, forçant les propriétaires à reloger leur locataire, ce qui engendrerait des frais supplémentaires pour Laurane et Jonathan.
La situation devient de plus en plus critique. La ville déclare suivre le dossier de près et se dit "ouverte à une résolution amiable", mais pour le couple, ce qui devait être un projet de vie est maintenant une véritable course contre la montre. "Nous ne pouvons pas financer les travaux sans compromettre le bien-être de notre famille", ajoutent-ils avec inquiétude.
Une question demeure : ce modèle d'achat à 1 euro, qui attire tant de familles vers la rénovation de logements anciens, est-il réellement viable ou expose-t-il à des risques financiers insurmontables ? Il semble que dans ce cas, la réalité a dépassé les intentions initiales. Les couples inspirés par ces initiatives doivent désormais se poser les bonnes questions avant de sauter le pas.