
Une découverte fascinante : les plantes ont peut-être résisté à "La Grande Mort", l'extinction de masse du Permien
2025-03-18
Auteur: Chloé
Il y a environ 250 millions d'années, la Terre a été le théâtre de ce qui est considéré comme la plus grande extinction de masse de son histoire : l'événement Permien-Trias, qui a vu la disparition tragique de 90 % des espèces terrestres et marines. Une nouvelle étude parue dans la revue Science Advances remet en question la gravité de cet événement pour la vie végétale sur notre planète.
Selon cette étude, souvent qualifiée de "La Grande Mort", les grandes éruptions volcaniques responsables de la catastrophe auraient provoqué une augmentation drastique du CO2 dans l'atmosphère, entraînant un réchauffement climatique dévastateur et une acidification des océans. Si cet événement a décimé la vie marine, peu de fossiles terrestres de cette période ont survécu, rendant les recherches archéologiques particulièrement complexes.
Cependant, les chercheurs ont identifié un site prometteur dans la région du Xinjiang, au nord-ouest de la Chine. Ce lieu abrite des zircons, des cristaux remarquables contenant des éléments radioactifs tels que le plomb et l'uranium. Ces cristaux permettent aux scientifiques de dater les fossiles et d'étudier les changements environnementaux au fil du temps.
Des découvertes clés ont été faites dans ces couches rocheuses, lesquelles contiennent des spores et des pollens fossiles prouvant qu’une extinction massive des plantes n'a pas eu lieu et que le remplacement des espèces a été progressif. Wan Yang, professeur de géologie et coauteur de l'étude, souligne que ces résultats modifient notre perception de cette extinction.
Il semble que l'existence de lacs et de rivières dans le Xinjiang ait joué un rôle crucial dans la survie de l'écosystème. Le climat humide de cette région aurait constitué un refuge pour ces espèces végétales pendant cette période de crise. Des études similaires en Argentine et en Afrique montrent également que certaines zones ont permis aux plantes de prospérer malgré les bouleversements climatiques.
Il est également pertinent de se demander si nous devons redéfinir notre compréhension de cette extinction. Robert Gastaldo, professeur de géologie, indique que bien que les océans aient été massivement affectés, la situation sur terre pourrait porter à confusion. Il attire un parallèlement saisissant entre l'extinction du Permien et les défis auxquels nous faison face aujourd'hui, notamment le changement climatique causé par les émissions de gaz à effet de serre.
L'importance de ces études sur les extinctions passées pourrait nous fournir des indices précieux sur notre avenir, alors que nous faisons face à des niveaux de dioxyde de carbone sans précédent. Nous avons tant à apprendre des leçons du passé pour préserver nos écosystèmes contemporains.