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"Un véritable cauchemar", la nuit chaotique des fans de la Real Sociedad à Nice

2024-09-26

Environ 150 supporters de la Real Sociedad, présents à l'Allianz Riviera pour assister au match de Ligue Europa contre l'OGC Nice (1-1) mercredi soir, ont vécu une nuit cauchemardesque, perdus dans un quartier de Nice, sans moyen de transport pour rejoindre leur hôtel.

Leurs mauvais souvenirs ont commencé dès la fin du match. Malgré une ambiance prometteuse avant la rencontre, munis de bracelets récupérés à 2 kilomètres du stade, leur trajet en navette a rapidement tourné à l'absurde. "Nous avons passé une demi-heure à revenir au point de départ sans raison valable", déclare Antxon Rodriguez, l'un des supporters, à El Desmarque. Aitor, un autre fan du club, a regretté ce parcours inexplicable sur l'autoroute.

En sortant du stade vers 23h15, escortés par la police, ils se retrouvent rapidement confrontés à un problème majeur : pas de taxis, pas de transports en commun. "Nous étions bloqués à cet endroit, sans aucun moyen de regagner le centre de Nice", ajoute Antxon, qui décrit la situation comme "un véritable cauchemar".

Pour compliquer les choses, certains ont dû marcher jusqu'à l'aéroport situé à 2 kilomètres pour enfin dénicher un taxi. Le coût de la course a atteint 38 euros, mais Antxon souligne que, malgré tout, ils sont sains et saufs. En revanche, environ 30 personnes sont restées bloquées, exacerbant la frustration des supporters.

D'autres, dans une situation encore plus désastreuse, ont attendu un tram qui n'est jamais arrivé. Aitor, quant à lui, s'est retrouvé piégé dans un "quartier dangereux", résumé par lui-même comme un "terrain vague pour drogués", où il a même aperçu une "mare de sang frais".

Heureusement, la solidarité a prévalu, avec des courses Uber aidant des personnes âgées à regagner leur destination. Antxon conclut : "C’est totalement absurde que ce soit ainsi qu’on traite des supporters. Après avoir partagé leur expérience sur les réseaux sociaux, plusieurs fans prévoient de contacter leur club pour faire part de leur mécontentement. Aitor, lui, milite non pas pour des excuses, mais pour que cette expérience serve de leçon pour l'organisation des prochains déplacements. Ce fiasco ne devrait pas se reproduire, afin de préserver l'image du football, et surtout celle des clubs et de leurs fidèles supporters."