La Russie a révélé lundi 23 décembre une trouvaille archéologique stupéfiante : les restes remarquablement préservés d'un petit mammouth femelle vieux de 50 000 ans, baptisée "Iana" en hommage à la rivière de la région où elle a été déterrée cet été. Cette découverte a été faite en Iakoutie, une zone éloignée et peu peuplée de l'Extrême-Orient russe, réputée pour ses sol gelé où d'anciens animaux ont été retrouvés.

Avec ses 180 kg, mesurant seulement 120 cm de hauteur et moins de deux mètres de longueur, Iana pourrait bien être le spécimen de mammouth le mieux conservé au monde, d'après les chercheurs de l'université fédérale du Nord-Est à Iakoutsk, qui sont responsables de son exposition.

Le recteur de l'université, Anatoli Nikolaïev, a exprimé son émerveillement : "Nous avons tous été surpris par la préservation exceptionnelle de ce mammouth : il n'y a aucune perte au niveau de la tête, du tronc, des oreilles, de la bouche, sans dommages ni déformations visibles. C'est une découverte unique qui nous donnera un aperçu fascinant sur l'ontogenèse des mammouths, leurs adaptations écologiques, et les conditions paléoécologiques de leur habitat."

Des études poussées vont être entreprises pour déterminer l'âge précis d'Iana, actuellement estimé à environ "un an ou un peu plus". Sa carcasse a été découverte sur le territoire de la station de recherche de Batagaïka, célèbre pour avoir déjà livré d'autres restes d'animaux préhistoriques. Cette région continue de fasciner les scientifiques, car avant Iana, seules six carcasses de mammouths avaient été répertoriées à l'échelle mondiale : cinq en Russie et une au Canada.

Cette découverte pourrait également ouvrir la voie à des recherches sur le séquençage génétique du mammouth, avec l'espoir de mieux comprendre cet animal énigmatique et peut-être même d’éclairer la voie vers des projets de dé-extinction. Restez à l’affût pour d’autres révélations fascinantes sur nos ancêtres préhistoriques !