Un influenceur algérien de 29 ans a été condamné à une peine de huit mois de prison pour apologie du terrorisme par le tribunal correctionnel de Bobigny, en Seine-Saint-Denis. Ce verdict a été prononcé lors d'une comparution immédiate, et l'individu a été incarcéré à la prison de Villepinte. Avec plus de 830 000 abonnés sur TikTok, cet homme a récemment attiré l'attention des autorités suite à des vidéos inquiétantes qu'il a publiées.

Les événements ont pris un tournant le 9 janvier, lorsqu'un signalement a été fait sur la plateforme Pharos par un activiste algérien, Chawki Benzehra, suite à des déclarations graves tenues par l'influenceur dans une vidéo en arabe. Des phrases alarmantes telles que "le terrorisme va revenir", "je descends une bombe à la Défense", et "j'attrape, j'égorge" auraient été prononcées, suscitant une réaction immédiate de la police.

Durant son interpellation à Bondy, où les policiers de la brigade de recherche et d'intervention (BRI) l'ont arrêté, l'influenceur a insisté sur le fait que ses propos avaient été déformés. Il a expliqué être en référence à un attentat survenu en Algérie au palais gouvernemental en 2007, tout en qualifiant les menaces émises de simples plaisanteries.

En plus de la peine de prison, le tribunal a interdit à l'influenceur d'accéder à TikTok pour une durée de six mois. En parallèle, la préfecture de Seine-Saint-Denis a pris des mesures à son encontre, lui infligeant une obligation de quitter le territoire français (OQTF) et un placement en centre de rétention administrative (CRA).

Ce cas n'est pas isolé. D'autres influenceurs algériens et franco-algériens ont récemment été interpellés dans des villes comme Brest, Lyon et Grenoble, soulignant une montée de la vigilance des autorités face à potentiels discours extrémistes sur les réseaux sociaux. De plus, un autre influenceur connu sous le nom de "Doualemn" a été maintenu en rétention administrative, sa situation étant particulièrement précaire suite à un refus de retour par l'Algérie. Il avait été interpellé à Montpellier et son vol de retour a dû faire demi-tour après que l'Algérie ait refusé de le reprendre.

La situation soulève des questions sur la responsabilité des influenceurs sur les plateformes sociales et met en lumière les enjeux de sécurité nationale dans un contexte mondial de lutte contre le terrorisme.