Donald Trump a officiellement confirmé mardi sa promesse de campagne en donnant à l'homme le plus riche du monde, Elon Musk, le poste de chef d'un nouveau ministère consacré à l'"efficacité gouvernementale". Cette annonce survient après une journée riche en révélations concernant la composition de sa future administration, coïncidant avec l'avancée de sa carrière politique après avoir obtenu une spectaculaire victoire sur la vice-présidente démocrate Kamala Harris.

Dans un communiqué, Trump a précisé que Musk et Vivek Ramaswamy, un autre homme d'affaires républicain influent, travailleront main dans la main pour "démanteler la bureaucratie gouvernementale, réduire les réglementations excessives et couper dans les dépenses inutiles". "Ces deux figures vont envoyer des ondes de choc à travers le système", a-t-il déclaré.

Elon Musk n'a pas tardé à réagir en annonçant sur les réseaux sociaux que les actions de son ministère seraient listées en ligne pour garantir une "transparence maximale". De plus, il a promis la publication d'un "classement des dépenses les plus injustifiables", qui promet d'être à la fois "tragique et divertissant".

Cette nomination s'inscrit dans le cadre d'une série de choix audacieux, Trump ayant récemment désigné plusieurs de ses alliés à des postes stratégiques, notamment à l'ONU et à l'Environnement. La nomination imminente de Marco Rubio, un sénateur aux positions fermes vis-à-vis de la Chine et de l'Iran, au poste de secrétaire d'Etat, fait également beaucoup parler. Ancien rival de Trump lors des primaires de 2016, ils semblent avoir mis de côté leur rivalité pour unir leurs forces dans cette nouvelle administration.

Marco Rubio et Mike Waltz, un autre élu de Floride nommé conseiller à la sécurité nationale, pourraient devenir les architectes clés de la politique étrangère de Trump, qui a promis de mettre fin aux conflits en Ukraine et au Moyen-Orient, bien que les modalités de cette promesse restent floues.

Dans un tournant étonnant, Trump a aussi annoncé la nomination de Pete Hegseth, un ancien major de l'armée et présentateur sur Fox News, au poste de ministre de la Défense, ainsi que Mike Huckabee, un ancien gouverneur et pasteur, comme ambassadeur en Israël. Pendant ce temps, Kristi Noem, gouverneure du Dakota du Sud, est pressentie pour diriger le ministère de la Sécurité intérieure, malgré une controverse récente qui a terni son image.

Alors que le Président élu continuera d'annoncer des nominations tout au long de la semaine, il devra également faire face à des défis juridiques concernant sa condamnation pénale à New York, dont la décision a été reportée au 19 novembre. Trump se prépare à une rencontre scrutée avec Joe Biden mercredi, qui a promis un transfert de pouvoir "pacifique et ordonné".

Avec ces changements, l'Amérique subira-t-elle une métamorphose radicale ? Un vent de patriotisme et de réformes inefficaces soufflera-t-il sur Washington, alors que Trump s'apprête à prêter serment le 20 janvier ? Cette nouvelle administration est-elle prête pour les défis qui l'attendent, ou sera-t-elle une source de division encore plus profonde dans un pays déjà polarisé ?