Dans une déclaration surprenante, Donald Trump a annoncé que les États-Unis étaient engagés dans des discussions "directes" avec l'Iran concernant son programme nucléaire. Cette annonce a été faite lors d'une réception en l'honneur du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, qui est reparti sans obtenir les concessions commerciales tant espérées.

Trump a précisé que ces pourparlers avaient déjà commencé et se poursuivraient samedi, ajoutant : "Nous allons tenir une très grande réunion à un niveau très élevé, voire quasiment au plus haut niveau". Cette annonce a fait sensation, surtout sachant que l'Iran avait rejeté les discussions directes avec Washington peu de temps auparavant.

Les relations diplomatiques entre l'Iran et les États-Unis se sont interrompues depuis 1980, suite à la prise d'otages des diplomates américains à Téhéran, dans le contexte de la Révolution islamique. Cependant, une communication indirecte continue par le biais de l'ambassade de Suisse, tandis que le sultanat d'Oman et le Qatar ont aussi joué des rôles de médiation par le passé.

Trump, qui avait mis un terme à l'accord sur le nucléaire iranien signé en 2015 durant son premier mandat, a déclaré que si un nouvel accord était trouvé, il serait "différent et peut-être beaucoup plus robuste". Il a également averti que l'Iran serait "en grand danger" si les négociations échouaient.

Benjamin Netanyahu, synonyme d'une politique dure envers Téhéran, a insisté sur le fait que l'Iran ne devait "jamais" posséder d'arme nucléaire, plaidant pour un démantèlement "complet" du programme nucléaire iranien, en prenant exemple sur le désarmement libyen.

En ce qui concerne les droits de douane, Netanyahu a déclaré qu'il était convaincu de pouvoir réduire le déficit commercial des États-Unis avec Israël. Cependant, il est reparti sans aucune promesse d'exemption ou de réduction de la taxe de 17% qui entrera en vigueur sur les importations israéliennes dans les prochains jours. Lors d'une conférence, Trump a répondu, en laissant planer le doute : "Peut-être pas. N'oubliez pas que nous aidons beaucoup Israël".

Dans le même temps, Netanyahu a évoqué le besoin urgent de travailler sur un nouvel "accord" concernant la libération des otages retenus par le Hamas dans la bande de Gaza. Après deux mois de trêve fragile, l'armée israélienne a repris son offensive militaire dans la région, suite à une attaque surprise du Hamas le 7 octobre 2023.

Cette résurgence des hostilités a mis en lumière un aspect crucial du conflit, avec des échanges d'otages : 33 Israéliens ont retrouvé la liberté grâce à la trêve, même si des dizaines d'autres, ainsi que des victimes, demeurent à l'intérieur du territoire palestinien.