
Trump expulse 200 membres présumés d'un gang vénézuélien dans une mesure controversée
2025-03-17
Auteur: Emma
Le président américain Donald Trump a utilisé une loi de temps de guerre du XVIIIe siècle pour procéder à l'expulsion de plus de 200 membres présumés du gang vénézuélien Tren de Aragua vers le Salvador. Cette décision, annoncée par le président salvadorien Nayib Bukele, fait suite à une incarcération dans une prison de haute sécurité.
Une décision de justice récente a interrompu temporairement ces expulsions, mais la Maison Blanche a affirmé que les expulsions étaient déjà en cours lorsque celle-ci a été rendue. "Le gouvernement n'a pas 'refusé de respecter' une décision de justice. Cette décision, sans fondement légal, a été émise après que les membres du gang ont quitté le territoire", a déclaré un représentant de la présidence.
Nayib Bukele a ironisé sur cette situation sur les réseaux sociaux, soulignant le timing malheureux de la décision de justice.
Donald Trump, bien qu'ayant signé l'arrêté d'expulsion, a remercié le président salvadorien pour sa collaboration face à ce que Trump qualifie de menace terroriste. Selon le gouvernement américain, les membres du Tren de Aragua avaient été classés comme « organisation terroriste ».
Cette action est particulièrement controversée puisqu'elle est liée à une loi de 1798, auparavant utilisée surtout dans des contextes de conflit international, y compris pour internement de citoyens japonais pendant la Seconde Guerre mondiale. Le président Trump a justifié l'expulsion en qualifiant Tren de Aragua de mener une « guerre irrégulière » contre les États-Unis, soutenue par le régime de Maduro au Venezuela.
La situation des droits humains est également au cœur des discussions, alors que de nombreuses organisations, telles que l'ACLU, dénoncent ces expulsions comme une violation potentielle des droits des migrants vénézuéliens. Sur le plan diplomatique, le gouvernement de Caracas a indiqué qu'il voyait cette décision comme une criminalisation inacceptable des migrants.
Il est intéressant de noter que, dans le cadre de cette opération, 23 membres du gang salvadorien MS-13 ont également été renvoyés au Salvador pour répondre de leurs crimes. Le Tren de Aragua, fondé en 2014 dans une prison vénézuélienne, est accusé d'activités criminelles variées, allant des meurtres au trafic de drogue, et a depuis étendu son influence à d'autres pays d'Amérique centrale et aux États-Unis.
Des pays voisins comme le Guatemala, le Panama et le Costa Rica ont proposé d'accueillir des migrants expulsés, mais le Salvador a pris la décision unique d'accepter les détenus liés au crime organisé. Cette situation soulève des questions sur la politique migratoire de l'administration américaine et son impact sur les relations internationales en Amérique latine.