C'était un moment très attendu. En mars 2024, "Top Gear France" revenait sur RMC Découverte pour sa saison 9, mais sans son présentateur emblématique, Philippe Lellouche, ni ses collègues, Le Tone et Bruce Jouanny. À leur place, la production a recruté deux vidéastes populaires de YouTube, Sylvain Lyve et Pierre Chabrier, connus pour leur chaîne Vilebrequin. Leur objectif était de séduire une audience plus jeune, friande de nouveaux formats et de plateformes numériques, comme l'avait déclaré la production dans un communiqué.

Cependant, quelques mois après la diffusion du dernier épisode, Sylvain Lyve partageait son profond regret concernant cette expérience. Dans une vidéo publiée récemment, il a confié avoir vécu des moments difficiles et a révélé qu'"Top Gear France" avait mis en péril Vilebrequin, déclarant : "Top Gear a été le dernier clou dans le cercueil de notre chaîne."

Il a révélé que, malgré ses appréhensions initiales lors de l'offre de collaboration en 2022, il avait finalement accepté de participer par soutien envers Pierre Chabrier. "Je ne voulais pas faire l'émission. Je savais que le résultat serait décevant. Ce n'était pas pour l'argent, car mes revenus ont été inférieurs à ceux de Philippe Lellouche. En toute sincérité, je pense que 'Top Gear France' a été une erreur de carrière," a-t-il dit avec désillusion.

Lors des tournages des huit épisodes, Sylvain a ressenti une frustration grandissante. Il a raconté un épisode désastreux lors de leur dernière journée de tournage. La production a demandé à filmer une scène qui paraissait peu authentique, ce qui a encore exacerbé sa colère. "Nous étions censés faire du 'burn' et prononcer des phrases stupides comme 'Quelle belle saison nous avons passée !' devant un Stig qui n’avait jamais été introduit dans toute la saison," a-t-il regretté.

Ce qu'il retient de cette expérience chaotique est la perte de l'authenticité qu’il avait cherché à promouvoir dans Vilebrequin. Dans l'ère actuelle, où la passion pour l'automobile est en déclin et où les émissions de télévision doivent s'adapter rapidement aux goûts changeants de l'audience, ce type de programme semblant déconnecté de la réalité ne semble pas en mesure de captiver les passionnés de voitures. Si Sylvain Lyve a une chose à ajouter, c'est que l'avenir du car culture nécessite un retour aux valeurs authentiques, au lieu de se plier aux mécanismes de l'audience moderne.