À quel point les vacances vous ont-elles ressourcé ?

Les vacances ont véritablement été bénéfiques. Nous avons pu récupérer plusieurs joueurs, dont Camille Lopez, qui revenaient de blessures. Nous avons commencé notre entraînement la semaine dernière avec deux jours consacrés au rugby, suivis d'une journée ludique à la plage où nous avons joué au volley. Cela nous a permis de sortir du cadre habituel du rugby, un vrai bol d'air frais.

Concernant l'arrivée de Laurent Travers au poste de directeur du rugby l'année prochaine, comment avez-vous réagi?

Nous avions déjà eu vent de l'annonce dans les médias. Le président nous a expliqué que Laurent Travers viendrait pour assurer la liaison entre les espoirs et l'équipe professionnelle. Pour le moment, notre concentration est sur la fin de la saison. J'ai discuté avec certaines personnes du groupe, et cette annonce n'a pas du tout perturbé notre dynamique.

Que prévoyez-vous pour votre voyage à Paris ce week-end ?

Ce sera un match difficile. Les joueurs parisiens luttent pour leur survie en Top 14, et une défaite mettrait leur position en danger. Le Stade français est solide, surtout en conquête, et nous devrons être prêts à répondre aux défis physiques qui nous attendent. On ne s'attend pas à beaucoup d'envolées du côté parisien, mais un match engagé et difficile.

Avec la situation des Parisiens, pensez-vous que vous avez une chance de les battre là-bas ?

En regardant le classement, il est évident que nous pouvons saisir cette opportunité, mais c'est toujours compliqué de gagner contre une équipe qui joue sa survie. Nous allons tenter notre chance, mais nous restons prudents. Une victoire pourrait nous placer confortablement à la quatrième place, donc nous devons donner le meilleur de nous-mêmes.

Il est difficile d'imaginer que l'Aviron bayonnais puisse s'effondrer avant la phase finale. Qu’en pensez-vous ?

Il reste encore 8 matchs, et tout peut aller très vite. Nous avons un avantage de 8 points, mais une seule défaite pourrait réduire cet écart. Nous devons rester concentrés sur chaque match et essayer de maximiser nos points. Les prochaines journées s'enchaînent, et il est crucial de maintenir notre performance pour rester en position de force. Se retrouver à ce stade de la saison à la quatrième place est déjà une belle réussite, mais nous devons être à la hauteur dans les moments décisifs.

Comment prévoyez-vous d'éviter tout relâchement ?

Bien que l'écart de huit points soit significatif, cela représente seulement deux victoires. Nous sommes invaincus à domicile, mais il est essentiel de continuer à prendre des points à l'extérieur. Les matchs à l'extérieur peuvent être impitoyables, et il est crucial d'aborder ces rencontres avec détermination. Nous voulons nous battre pour décrocher un éventuel barrage.

Quelle est l'importance de la qualification pour vous ? En parlez-vous souvent ?

Nous avons toutes les ambitions d'atteindre ce but. C'est historique et cela motive tout le monde. Cette quatrième place est une source de fierté pour nous, et elle est constamment présente dans nos discussions. Atteindre les phases finales serait exceptionnel pour le club et la ville.

Envisagez-vous ce match à Paris différemment, sachant que vous y avez joué auparavant ?

C'est sûr que cela sera un moment particulier. J'ai vécu des moments mémorables à Paris, c'est là que j'ai découvert le Top 14. J'y ai joué ma première phase finale et cela aura une signification spéciale. Nous avons évoqué cela avec Giovanni (Habel Kuffner) et nous n'avons qu'un objectif : la victoire. Ce serait un cadeau inestimable.

Comment gérez-vous le fait de jouer contre d'anciens coéquipiers dans une situation délicate pour eux ?

C'est un peu triste pour eux, et je ressens de la compassion. Ils traversent une période difficile. De mon côté, je vais donner tout ce que j'ai pour gagner, et après le match, nous pourrons toujours nous retrouver autour d'un verre, car ce sont avant tout des amis.

Que pensez-vous de la saison de votre ancienne équipe ?

C'est décevant. Après avoir atteint la demi-finale l'année dernière, il est difficile d'imaginer jouer le maintien. J'ai connu cette situation à mes débuts à Paris, et une fois la spirale négative engagée, il est difficile de sortir de là. J'espère qu'ils trouveront les ressources pour s'en sortir, mais actuellement, notre priorité est de gagner là-bas.

La ferveur ici à Bayonne, est-ce quelque chose auquel vous avez dû vous habituer ?

Oui, c'est différent. J'ai passé cinq ans là-haut, mais l'atmosphère ici est unique. L'implication des supporters est palpable, ils vivent et respirent pour le club, et cela te pousse à donner le meilleur de toi-même.

Avez-vous noté un changement dans votre vie quotidienne depuis votre arrivée à Bayonne ?

Non, car les supporters sont agréables et respectueux de l'espace des joueurs. Ils ont l'habitude de croiser des sportifs, donc cela reste très naturel.

En tant que chambreur, avez-vous taquiné vos anciens coéquipiers cette semaine ?

Un peu, oui. On a échangé quelques plaisanteries, mais ils sont plus réservés en ce moment. Pour eux, chaque match est crucial, donc c'est un peu tendu.

Plus sérieusement, comment se passe votre première saison à Bayonne ?

Je suis vraiment content. Participer à tous les matchs avec l'équipe est une immense fierté. Être quatrièmes alors que notre objectif initial était une huitième place, c'est une immense satisfaction. Ce parcours est comme un rêve éveillé pour moi, et j'espère que cela continuera jusqu'à la fin de la saison.

Avez-vous eu des appréhensions à l'idée de partager le poste avec Camille Lopez à votre arrivée ?

Pas vraiment, car je savais que Camille était un grand joueur et que j'allais en apprendre énormément à ses côtés. L'opportunité de m'entraîner avec lui est précieuse et bénéfique pour ma progression.

Vous jouez finalement aussi souvent que l'an passé, non ?

Oui, tout se déroulera merveilleusement bien. Je continue à jouer régulièrement et j’apprécie chaque moment sur le terrain. J'espère que cela continuera ainsi.

Comment se passe votre collaboration avec Camille au quotidien ?

Nous avons de très bonnes relations. En dépit de la compétition, il y a un vrai esprit d'équipe. Nous nous soutenons mutuellement, et cela rend notre cohabitation agréable.

Étant originaires de petites villes, cela contribue-t-il à votre bonne entente ?

Certainement. Camille et moi venons de milieux similaires et partageons une passion pour notre formation. Nous avons des personnalités similaires, nous aimons taquiner et apprécier la vie. Cela favorise une belle complicité sur et en dehors du terrain.

Que vous apporte Camille dans votre quotidien ?

Sa vision du jeu et son leadership. J'ai toujours admiré ses compétences sur le terrain, il sait lire le jeu d'une manière exceptionnelle. Travailler avec lui, c'est une véritable opportunité d'apprentissage.