À l'occasion de la journée mondiale de lutte contre l’endométriose, ce vendredi, les ministres de la Santé, Catherine Vautrin, et de l'Accès aux soins, Yannick Neuder, ont dévoilé des mesures clés pour combattre cette maladie. Parmi les annonces, un élargissement de l'accès aux tests diagnostics salivaires, une meilleure information destinée aux jeunes femmes, la formation des soignants en milieu urbain, et la labellisation des centres chirurgicaux spécialisés sont au centre des préoccupations.

L’endométriose, cette maladie chronique souvent très douloureuse, touche environ une femme sur dix en France, soit près de deux millions de femmes. Elle est la principale cause d'infertilité féminine, et malgré l'instauration d'un plan d'action en 2019, le parcours vers un diagnostic reste long et compliqué, prenant souvent entre sept et neuf ans.

Depuis le lancement de la stratégie nationale contre l'endométriose par Emmanuel Macron en janvier 2022, des avancées notables ont été observées. "Nous avons déjà mis en œuvre la moitié des mesures programmées, et les autres avancent rapidement," se réjouit un représentant du ministère de la Santé. Les nouvelles mesures visent à optimiser l'accès au diagnostic et la prise en charge des patientes, qui est cruciale.

Augmentation des centres de tests salivaires

La première mesure concerne l'extension de l'accès aux tests salivaires, qui servent à diagnostiquer l’endométriose quand d'autres méthodes échouent. En février dernier, la ministre a annoncé le remboursement potentiel de ces tests, estimé à 800 euros pour chaque patiente, dans un cadre expérimental. Actuellement, 20 nouveaux centres viendront s'ajouter aux 80 déjà en place pour effectuer ce test sans frais, facilitant l'accès pour jusqu'à 25 000 femmes.

Sensibilisation des adolescents

La seconde annonce majeure est la mise en place d'actions de sensibilisation dans les établissements scolaires. Il est essentiel que chaque jeune femme bénéficie d’une information sur l’endométriose au cours de sa scolarité. Un partenariat sera signé entre l’Agence régionale de santé et le rectorat en Nouvelle-Aquitaine, marquant une étape vers une généralisation de la sensibilisation à l’échelle nationale.

Formation des professionnels de santé

Troisièmement, le gouvernement compte intensifier la formation des médecins généralistes et des gynécologues exerçant en milieu urbain, qui jouent un rôle clé dans le repérage de l’endométriose. Cette initiative inclura des ateliers, des webinaires, et d'autres moyens de formation pour s’assurer que ces professionnels disposent des connaissances nécessaires pour diagnostiquer et traiter la maladie efficacement.

Labellisation des centres chirurgicaux

Enfin, un processus de labellisation des centres chirurgicaux spécialisés dans le traitement de l’endométriose sera également mis en place. Les autorités de santé régionales travaillent en collaboration avec les professionnels pour établir des normes qui garantiront une qualité de soin optimale dans ces centres. Ce travail d'encadrement vise à améliorer les compétences des praticiens et à assurer aux patientes un traitement sécurisé et de qualité.

La lutte contre l’endométriose en France prend donc un nouvel élan, avec des engagements concrets et des actions ciblées pour améliorer la vie des millions de femmes touchées par cette maladie.