La tempête Boris a déferlé sur l'Europe centrale et orientale, entraînant des inondations catastrophiques et au moins quinze décès. Selon les autorités, sept personnes ont été retrouvées mortes en Autriche, en République tchèque et en Pologne après des pluies torrentielles continues qui ont commencé vendredi dernier.

En Autriche, après les premiers bilans tragiques annoncés, le pays alpin a confirmé la découverte de deux nouveaux corps, ceux d'hommes âgés de 70 et 80 ans. En République tchèque, la police a rapporté qu’une personne s’était noyée dans la rivière Krasovka près de Bruntal, et que sept autres étaient portées disparues. En Pologne, quatre victimes ont été relevées sur les zones sinistrées, bien que les circonstances exactes de leur décès n’aient pas encore été élucidées.

Ces inondations ont également débouché sur des milliers d'évacuation d'habitants et des coupures massives d’électricité, perturbant les transports et engendrant des dégâts matériels considérables. Les prévisionnistes avertissent que la situation pourrait s'aggraver, avec des pluies supplémentaires attendues dans les jours à venir.

Face à cette crise, le Premier ministre polonais, Donald Tusk, a annoncé lundi une aide d'urgence d'un milliard de zlotys (environ 234 millions d'euros) destinée aux régions touchées. Un dispositif de réclamation a été mis en place pour faciliter l’accès aux aides financières pour les personnes sinistrées. Tusk a également indiqué qu'il était en discussion avec les dirigeants d’autres nations affectées pour établir des stratégies de soutien mutuel.

Quant au Premier ministre hongrois, Viktor Orban, il a pris la décision de reporter ses obligations internationales, notamment un discours prévu au Parlement européen, afin de se concentrer sur la gestion de la crise. Dans une vidéo publiée sur Facebook, il a déclaré : « Je ne quitterai pas le pays tant que la situation ne sera pas stabilisée. » Orban fait face à une pression croissante de l’opposition, et sa réaction à cette tempête pourrait influencer la perception publique de son gouvernement.

Le Parlement européen a confirmé le report de l’intervention d’Orban, tout en réitérant son soutien aux victimes des intempéries. Les intempéries ont mis en lumière les enjeux liés à la gestion du changement climatique en Europe, et les discussions sur des financements européens pour aider à la reconstruction des infrastructures endommagées sont déjà en cours.

Cette tragédie rappelle l'importance d'une préparation adéquate face aux catastrophes naturelles et soulève des questions cruciales sur la résilience des systèmes face à des événements climatiques de plus en plus fréquents.