Dimanche, une frappe israélienne a coûté la vie à au moins sept personnes dans le quartier de Sayyeda Zeinab, au sud de Damas, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Cette attaque visait un immeuble abritant des membres du Hezbollah libanais, qui est l'un des principaux alliés pro-iraniens impliqués dans le conflit syrien. Les informations initiales rapportent également 14 blessés, parmi lesquels des femmes et des enfants, amplifiant ainsi le drame et soulevant des questions sur la sécurité des civils dans la région.

Rami Abdel Rahmane, directeur de l'OSDH basé au Royaume-Uni, a souligné que l'opération israélienne ciblait spécifiquement des positions où vivaient des membres du Hezbollah, marquant une intensification du conflit. La zone de Sayyeda Zeinab est particulièrement sensible en raison de sa proximité avec un important sanctuaire chiite, ce qui en fait un lieu stratégique pour les forces pro-iraniens.

L'agence de presse officielle syrienne, Sana, qualifie également l'incident d'« agression israélienne » mais offre peu de détails sur les conséquences, illustrant ainsi le climat d'incertitude qui prévaut dans le pays ravagé par la guerre.

Des frappes israéliennes récentes ont également été répertoriées à l'est d'Alep, où quatre combattants pro-iraniens ont trouvé la mort samedi. Cette escalade des hostilités est révélatrice de la menace persistante qu'Israël considère face à l'influence croissante de l'Iran et à la présence du Hezbollah en Syrie.

Depuis 2011, Israël a réalisé des centaines de frappes sur des cibles en Syrie, ciblant non seulement l'armée syrienne mais aussi des groupes alliés à Téhéran, y compris ceux qui soutiennent le régime de Bachar el-Assad. En particulier, les attaques se sont intensifiées depuis que le pays a pris part à une guerre ouverte contre le Hezbollah le 23 septembre. Israël semble mettre un accent particulier sur les points de passage entre la Syrie et le Liban, soupçonnant que ces corridors servent au transport d'armes destinées à renforcer les capacités militaires des groupes pro-iraniens.

Cette nouvelle escalade soulève des préoccupations majeures sur un possible élargissement du conflit qui pourrait avoir des répercussions sur toute la région. Avec des civils pris au piège dans cette lutte complexe et violente, les appels à la paix et à la sécurité deviennent plus pressants que jamais.