"J’ai entendu les mots de nos supporters, que nous sommes allés voir à la fin du match. C’était une véritable agression, une 'descente' pour faire mal." Ce vendredi soir à Châteauroux, à la fin de la rencontre, Adil Hermach, l’entraîneur de Nîmes Olympique, a pris des nouvelles des Gladiators, les Ultras nîmois, qui ont été victimes d’une attaque inattendue pendant le match, dans la tribune qui leur était réservée.

Une attaque éclair au cœur du match

Au cœur de la deuxième mi-temps, alors que le jeu se déroulait, une trentaine d’individus cagoulés, armés de barres de fer et provenant semble-t-il de Montpellier, a réussi à s'introduire par effraction dans le parcage des supporters nîmois. Cette attaque a entraîné quatre blessés, pris en charge par les secours sur place, comme l’a confirmé le club de la Berrichonne dans un communiqué officiel.

Des circonstances inquiétantes

Selon plusieurs rapports, ces assaillants auraient été présents dans le parcage seulement une minute, le temps de commettre leur agression et de dérober la bâche du groupe. Dans le milieu des Ultras, cela a un sens symbolique fort : voler la banderole d'un groupe impose souvent à ce groupe de se mettre en veille.

La rivalité entre les groupes de supporters

Cette attaque est un nouvel épisode d'une longue rivalité entre les Gladiators (GN91) et la Butte Paillade (BP91), marquée par plusieurs incidents violents au fil du temps. En mai 2018, une attaque similaire s'était produite à La Mosson, où les membres de la Butte avaient fracturé un local et volé une bâche.

Des incidents récents montrent que cette violence n'est pas isolée.

En 2017, des supporters nîmois avaient déjà subi une attaque sur une aire d'autoroute en Bretagne, où des membres de la Butte avaient été identifiés par les autorités. Cette escalade est d'autant plus préoccupante, étant donnée la distance que certains sont prêts à parcourir uniquement pour se livrer à des actes violents.

Un club qui condamne la violence

Le club de Châteauroux a exprimé son indignation face à cette agression, condamnant fermement ces violences et affichant son soutien aux victimes. Il a annoncé son intention de porter plainte auprès du Procureur de la République afin d'obtenir des clarifications sur cette situation inacceptable. Ces comportements, selon la Berrichonne, n’ont pas leur place dans le football.

Côté nîmois, les Gladiators ont choisi de ne pas faire de commentaires sur cette agression, et il semble peu probable qu'ils engagent des poursuites judiciaires. En parallèle, le club de Nîmes Olympique, actuellement en désaccord avec les Ultras, n'a pas encore réagi à ces événements tragiques survenus dans le Berry. Il est légitime de se demander quelles mesures seront prises pour garantir la sécurité des supporters lors des prochains matchs.