Après deux ans d'expérimentation, le ministère de l'Éducation nationale abandonne la généralisation des deux heures hebdomadaires supplémentaires de sport dans les collèges. Bien qu'implantées dans plus de 700 établissements, la mesure s'est révélée "non soutenable" pour l'ensemble du système éducatif français. Le ministère a mis fin à ce test qui visait à encourager les collégiens à pratiquer une activité physique régulière.

Initiée le 7 novembre 2022, cette expérimentation avait pour objectif de soutenir particulièrement les élèves décrocheurs. En effet, l'augmentation de deux heures d'activité physique par semaine devait contribuer à favoriser l'engagement des collégiennes et collégiens dans la pratique sportive. Cependant, ces deux heures supplémentaires de sport n'étaient présentes que dans 715 collèges, un chiffre qui a considérablement augmenté depuis seulement 140 établissements au cours de la première année.

Le bilan de ces deux années a montré des résultats encourageants, mais la mise en œuvre s'est avérée complexe. Le ministère souligne que, malgré la pertinence de ces heures additionnelles pour les élèves éloignés d'une pratique sportive régulière, leur généralisation à tous les 7 000 collèges de France n'est pas envisageable à court terme.

Dès la rentrée 2023, le ministère a décidé de recentrer cette initiative sur les collèges classés en Réseaux d'Éducation Prioritaires (REP) et REP+, où le taux de licences sportives est particulièrement faible. Cela signifie que les heures de sport supplémentaires seront maintenues, mais uniquement pour les établissements dont les élèves ont le plus besoin d'un soutien ciblé. Cette décision vise à responsabiliser davantage la communauté scolaire tout en garantissant que les ressources soient utilisées là où elles sont le plus nécessaires.

Emmanuel Macron avait exprimé son souhait de généraliser ce dispositif d'ici 2026, mais il est clair que l'avenir de l'éducation physique au collège nécessite une réflexion approfondie. De nouvelles initiatives pourraient voir le jour afin de créer une offre ludo-sportive adaptée, visant à inciter les collégiens qui ne sont pas engagés dans des clubs ou associations scolaires à se lancer dans une pratique régulière.

Dans un contexte où l'importance de l'activité physique pour la santé des jeunes devient de plus en plus évidente, cette fin d'expérimentation soulève des questions cruciales : quelles alternatives pourraient être mises en place pour encourager l'engagement sportif des adolescents ? La réponse reste à découvrir !