Sonia Mabrouk, une figure emblématique de la scène médiatique française, suscite des passions. Dans son dernier livre, elle aborde des sujets tels que l'immigration, l'identité et ce qu'elle appelle l'« épuisement » de la civilisation occidentale, largement affectée par le wokisme. Elle défend la notion d'assimilation, qu'elle estime de plus en plus difficile à défendre sans être étiquetée d'extrême droite.

Originaire de Tunis, Mabrouk a obtenu la nationalité française en 2010. Elle prône une assimilation où l’étranger, tout en préservant ses origines, doit adopter les codes culturels de la France. Elle illustre ce point avec le choix du prénom de sa fille, Soraya, d'origine arabe et persane, en hommage à sa mère décédée.

Surnommée « Égérie de la droitosphère », Sonia Mabrouk a fait le trajet politique inverse, passant d'une sympathie pour la gauche à une position plus en phase avec les idées de droite, suscitant des critiques dans les médias de gauche. Elle se défend cependant d’être influencée par des milliardaires comme Vincent Bolloré, rejetant toute accusation d'alignement idéologique. « Je n'ai aucun projet politique. Je veux seulement partager mes réflexions avec mes lecteurs », affirme-t-elle.

Diplômée de l’Institut des Hautes Études Commerciales à Tunis et de la Sorbonne, Mabrouk a rejoint le monde du journalisme grâce à Béchir Ben Yahmed, fondateur de Jeune Afrique. Malgré son pedigree familial ancré dans l'élite tunisienne, ce sont ses compétences qui lui ont permis de se faire un nom.

Elle est décrite par ses pairs comme une journaliste appliquée et intelligente, possédant un don pour interviewer, comme l'indique son interaction avec Brice Hortefeux, ancien ministre. En 2009, elle intègre Public Sénat, puis Europe 1 en 2013, avant de rejoindre CNews en 2017.

L’ancien directeur de Public Sénat, Emmanuel Kessler, souligne sa grande capacité de travail et son attachement aux valeurs républicaines, même si, depuis son arrivée à CNews, son positionnement est devenu davantage partisan. Des personnalités comme Sandrine Rousseau, députée EELV, reconnaissent son professionnalisme, tout en admettant que ses interviews peuvent parfois provoquer des tensions en raison des sujets délicats abordés, notamment l'immigration.

Controversée et admirée, Sonia Mabrouk continue de captiver le public français avec ses opinions fermes sur des questions sociopolitiques majeures.