La SNCF a récemment annoncé une hausse de 1,5 % des tarifs des billets de train pour l'année 2025. Cette décision a suscité de vives réactions parmi les usagers, tandis que la direction de l'entreprise défend fermement cette politique tarifaire en invoquant la nécessité de financer ses investissements et d'absorber la hausse des coûts.

Une augmentation nécessaire mais modérée

Alain Krakovitch, le directeur de TGV Intercités, a indiqué que cette augmentation se traduira par environ 70 centimes supplémentaires par billet. Bien que cette hausse puisse sembler modique, elle est inférieure au taux d'inflation projeté, permettant à la SNCF de maintenir son engagement à protéger le pouvoir d'achat de ses clients. En pratique, le prix moyen des billets passera à 47 euros, avec une variation de prix allant de 1 à 7 euros selon la distance parcourue.

Les abonnés ne sont pas exemptés de cette hausse, avec une augmentation de 10 % pour les forfaits mensuels et hebdomadaires sur les lignes à grande vitesse. Les abonnements TGV Max et TGV Max+ connaîtront par ailleurs une hausse moyenne de 4 %. Pour les trajets internationaux, comme ceux opérés par Eurostar et Lyria, les ajustements tarifaires suivront des principes similaires.

La SNCF justifie ces hausses par des investissements massifs dans le renouvellement de son matériel roulant, incluant l'achat de 115 TGV-M pour un coût total de 3,5 milliards d'euros, ainsi que la modernisation de 104 rames existantes. Ces investissements visent à rendre les trains plus attractifs afin de répondre à une demande en constante hausse, comme le démontre un record de fréquentation atteint en 2024 avec 130 millions de voyageurs sur les TGV.

La garantie de l'accessibilité

Malgré ces augmentations, la SNCF réaffirme sa volonté de rendre le train accessible à tous. Les premiers prix, notamment pour les billets Ouigo, resteront inchangés, et plus de la moitié d'entre eux seront toujours disponibles à moins de 30 euros. Les tarifs des cartes Avantage et Liberté, fixés à 49 et 349 euros respectivement, seront également maintenus, garantissant les mêmes taux de réduction. Alain Krakovitch a assuré que « les petits prix, en particulier lors de l'ouverture des ventes, demeureront inchangés ».

Face à la montée des critiques sur les augmentations tarifaires des dernières années, la SNCF souligne que ses hausses demeurent modérées par rapport à l'inflation. Entre 2023 et 2024, les tarifs avaient progressé de seulement 2 % en moyenne, une augmentation beaucoup moins importante que les 18 % d'inflation observés sur la même période. Sur cinq ans, la hausse cumulée est estimée à environ 8 %.

L'entreprise ferroviaire, qui prend à sa charge la moitié de l'augmentation anticipée de ses coûts, insiste sur le fait qu'elle ne reçoit aucune subvention pour ses billets de TGV, financés uniquement par les voyageurs. Cette gestion des coûts et des tarifs s'inscrit dans une volonté de promouvoir le train comme une alternative de transport durable et compétitive pour tous.

Une question demeure : cette hausse sera-t-elle bien acceptée par les usagers ?

La SNCF parviendra-t-elle à maintenir la fidélité de ses clients face à ces défis ? Restez connectés pour connaître la suite de cette histoire.