En 2024, la SNCF Voyageurs a enregistré un incroyable transport de 163 millions de passagers en TGV à travers la France et l'Europe, marquant une augmentation de 4% par rapport à 2023 et une flambée de 14% par rapport à 2019.

Les trains régionaux connaissent également un bond impressionnant avec une fréquentation en hausse de 10% sur un an et de 33% sur cinq ans.

Cette affluence s'inscrit dans un contexte où la SNCF se prépare à faire face à une intensification de la concurrence sur le marché ferroviaire. Jean-Aimé Mougenot, directeur délégué des TER, a partagé son étonnement face à l'augmentation de 400 000 voyageurs quotidien, un chiffre qu'il n'aurait jamais cru envisageable lorsqu'il a pris ses fonctions fin 2020.

Cependant, malgré cet engouement, la SNCF fait face à un défi majeur : une pénurie de rames. Pour répondre à cette demande croissante, la compagnie met en œuvre plusieurs stratégies, notamment le prolongement de la durée de vie de 104 rames et l'ajout de nouvelles places dans certaines rénovations.

L'essor de l'offre Ouigo, qui propose des TGV à bas prix, est également un atout considérable, permettant d'accueillir un public plus large.

Mais la bonne nouvelle ne s'arrête pas là ! La SNCF introduira d'ici 2026 les nouveaux TGV M, des trains de dernière génération qui pourront transporter encore plus de passagers.

Cette évolution pourrait ajouter quatre millions de places sur l'axe atlantique d'ici 2026, une réponse nécessaire à la montée en flèche de la demande.

Cependant, l'heure de vérité approche avec l'augmentation de la concurrence sur le réseau. Alain Krakovitch, directeur de TGV-Intercités, a annoncé que d'ici 2030, environ 70 rames de concurrents circuleront sur le réseau de la SNCF, représentant un potentiel de 20% de parts de marché à prendre par ces nouveaux acteurs.

Seule la ligne Paris-Dijon pourrait échapper à cette vague concurrentielle.

Pour assurer leur position sur le marché, SNCF Voyageurs vise l'ambitieux objectif de transporter 200 millions de voyageurs en grande vitesse d'ici 2030, avec un développement accentué sur le marché international.

Après avoir conquis l'Espagne, la SNCF se prépare à pénétrer le marché italien en 2026, un coup de maître qui pourrait transformer le paysage ferroviaire en Europe.

La moitié des TER sera soumise à des appels d'offres d'ici 2030, avec une attention particulière sur les trains de banlieue parisienne qui seront presque entièrement mis en appel d'offres d'ici 2032.

Le PDG de la SNCF, Christophe Fanichet, a déclaré que nous assistons à la transformation radicale de la compagnie, qui, tout en ayant été un pilier de transport centralisé en France, est sur le point de devenir un ensemble structuré par ses filiales à travers l'Europe.

Les usagers doivent donc se préparer à une nouvelle ère ferroviaire, où changement et concurrence seront les maîtres mots.

Une chose est certaine : le marché du train n'a jamais été aussi dynamique, et l'avenir s'annonce palpitant !