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« Si j’avais voulu, j’aurais fait sauter la Part-Dieu » : le suspect de l’attentat de Lyon nie avoir voulu tuer mais menace d'autres attaques

2025-03-28

Auteur: Jean

L'image marquante du suspect, armé d'une bombe en passant par un magasin de chips, a été rapidement écartée par les enquêteurs antiterroristes. Âgé de 24 ans lors des faits, ce jeune homme, responsable de l'attentat de Lyon, a rapidement montré, durant l'instruction, qu'il était bien préparé et déterminé à frapper la France au nom du djihad islamiste, comme le soulignent les documents consultés par Le Figaro.

Malgré son geste, il insiste depuis son arrestation sur le fait qu'il n’avait pas l'intention de tuer lorsqu’il a déclenché son engin explosif dans une rue passante de Lyon, un après-midi de mai 2019.

L'expert en explosifs a révélé que la bombe, composée de TATP, a été fabriquée dans la salle de bains de la famille dans la ville voisine d'Oullins. Ce type d'explosif, prisé par Daech, a été confectionné à partir de tutoriels en ligne et de propagande de l'État islamique.

Quinze personnes, y compris une fillette de dix ans, ont été blessées dans l'explosion, mais heureusement, aucune blessure n’a été mortelle grâce, en partie, à la configuration du dispositif. Les victimes se sont également exprimées sur l'impact psychologique de l'attentat lors de l'audience.

La déclaration de l'accusé est particulièrement troublante : « Je sais comment fabriquer des explosifs, si j’avais voulu, j’aurais visé la Part-Dieu ou encore blessé des centaines d’innocents » a-t-il écrit dans une lettre en arabe à sa famille peu après son acte.

Son avocate, Me Fanny Ginsburg, souligne que, bien qu'il avoue son acte, il refuse de reconnaître une intention meurtrière, conjecturant que le processus judiciaire n'a pas pu le prouver.

L’audience de cette semaine à la cour d’assises spéciale de Paris sera cruciale.

L'avocat de deux parties civiles, Me Yves Hartemann, met en évidence des contradictions dans les déclarations du jeune homme, soulignant que déposer une bombe en pleine rue, un vendredi après-midi, démontre une volonté d’infliger des blessures.

Le parquet national antiterroriste (Pnat) a décidé de l'inculper pour tentative d'assassinat avec une intention terroriste.

En outre, ce qui est alarmant, c'est que même pendant sa détention, le suspect, connu sous le nom d'Al Saffah, a exprimé une ambition claire de commettre d'autres attaques. « Si je sors, je vais faire un attentat », a-t-il déclaré avec assurance.

Des rapports des conseillers de probation notent également le risque imminent de nouvelles violences, car l'accusé continue de revendiquer son allégeance aux groupes terroristes comme Daech.

Son saturation d'informations sur les méthodes de fabrication d'explosifs et de la radicalisation ne laisse aucun doute sur sa détermination de causer des dégâts.

Dans son ordinateur, les enquêteurs ont trouvé des manuels qui décrivent des techniques de fabrication d'exploits et des guides théoriques qui encouragent la violence.

Le climat d'insécurité perdure, et les autorités continuent de se battre contre cette menace grandissante.