Dimanche soir, la rencontre de Serie B entre la Juve Stabia et Cesena s'est soldée par une victoire 1-0 grâce à un but décisif de Romano Floriani Mussolini, âgé de 21 ans. Ancien joueur de la Lazio Rome, il est actuellement prêté à la Juve Stabia, un club situé en périphérie de Naples. Mais cet arrière n'est pas un inconnu : il est l'arrière-petit-fils de Benito Mussolini, le célèbre dictateur fasciste italien.

Les célébrations qui ont suivi son but ont suscité de vives réactions. Des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux montrent des supporters de la Juve Stabia scandant « Mussolini, Mussolini » tout en effectuant le salut fasciste, un geste qui rappelle des périodes sombres de l'histoire italienne. Ces images ont alarmé les autorités du football en Italie.

En conséquence, la Fédération italienne de football a décidé d'ouvrir une enquête concernant ces incidents. « Les membres de la commission fédérale rédigeront un rapport sur l'incident qui sera envoyé au juge sportif de la Serie B pour qu'il prenne les mesures nécessaires », a indiqué un porte-parole de la Fédération.

Ce cas met en lumière les valeurs discutables qui persistent encore aujourd'hui dans certaines fractions de la société italienne. Romano Floriani Mussolini a récemment franchi un pas en déclarant à la Gazzetta dello Sport : « Que puis-je faire ? L'important, c'est ce que je fais sur le terrain. Mon arrière-grand-père a été un personnage influent, mais cela fait partie du passé, nous sommes en 2024 et le monde a évolué.

Cette situation soulève des questions sur l'impact de l'héritage historique sur la jeunesse moderne et sur les valeurs que le sport doit promouvoir. Les supporters et le football italien entier doivent-ils rectifier le tir face à cette glorification de figures controversées ? La pression est maintenant sur la Fédération pour agir et envoyer un message fort contre toute forme de glorification du fascisme dans le sport.