Scission de Vivendi : Arnaud Lagardère réduit significativement sa participation dans Lagardère SA
2024-12-20
Auteur: Chloé
Arnaud Lagardère, le PDG emblématique du groupe Lagardère, a annoncé dans un message interne que lui-même avait cédé l'essentiel de sa participation dans Lagardère SA. Son action majeure a vu sa part diminuer de 5,12 % à seulement 0,40 % du capital. Cette décision s'inscrit dans sa volonté de réinvestir dans le Louis Hachette Group, une entité récemment formée à la suite de la scission de Vivendi, qui contrôle désormais le groupe Lagardère.
Dans ce message, Arnaud Lagardère assure que "cette cession s'inscrit dans ma volonté d'investir au sein de Louis Hachette Group SA". L'objectif stratégique derrière cette manœuvre est de contribuer au développement de cette nouvelle entité aux côtés d'autres actionnaires, notamment la famille Bolloré, que Lagardère a exprimé son admiration et son respect.
De plus, Arnaud Lagardère a souligné la fierté qu'il ressent à diriger le groupe qui a été fondé par son père, Jean-Luc, et dont il a hérité après son décès en 2003. Il a ajouté : "Je suis fier de vous diriger dans ce nouveau chapitre enthousiasmant de notre Groupe."
Louis Hachette Group, maintenant coté sur le marché Euronext Growth à Paris, est l'une des quatre entités nées de la scission de Vivendi, un géant français des médias et de l'édition piloté par la famille Bolloré. Les trois autres entités incluent le groupe audiovisuel Canal+ (coté à Londres), le groupe de communication Havas (coté à Amsterdam), et Vivendi lui-même, qui a été allégé de la majorité de ses actifs et qui doit quitter l'indice boursier CAC 40 à compter du 23 décembre.
La mise en bourse de ces quatre sociétés a eu lieu le 16 décembre, mais le changement de structure engendré par la scission n'est pas sans impact. En effet, Lagardère se distingue par son réseau de boutiques très rentables situées dans les gares et aéroports sous l'enseigne Relay, ainsi que par la gestion de plusieurs salles de spectacles notables, comme le Casino de Paris et les Folies Bergère. Le groupe possède également des médias reconnus tels qu'Europe 1 et Le Journal du Dimanche, ainsi que Hachette Livre, le leader français de l'édition (comprenant des prestigieuses marques comme Grasset, Calmann-Lévy, Fayard et Larousse).
Cependant, l'ascension d'Arnaud Lagardère n'est pas sans nuages. Il est actuellement sous le coup d'une mise en examen depuis avril, soupçonné d'avoir utilisé frauduleusement des fonds d'entreprises Lagardère pour couvrir des dépenses personnelles pendant plusieurs années. Cette affaire pourrait avoir de sérieuses conséquences sur sa carrière et l'avenir du groupe. Quelles seront les répercussions de cette cession sur Lagardère et sur le paysage médiatique français ? Restez à l'écoute !