Technologie

Scandale : OpenAI refuse de discuter avec la presse française sur l'utilisation de ses contenus !

2024-09-16

OpenAI, la société derrière le célèbre ChatGPT, a récemment décliné une proposition de négociation collective avec deux grandes organisations de la presse française. Ce refus a été confirmé par des sources proches du dossier ce lundi 16 septembre. La start-up californienne justifie sa décision en arguant qu'elle préconise de « respecter les limites légales appliquées », comme l'a révélé l'un de ses avocats dans un courriel adressé à l'Alliance de la presse d'information générale (Apig) et au Syndicat des éditeurs de la presse magazine (SEPM).

OpenAI a plutôt suggéré aux médias affiliés à ces organismes de se manifester individuellement pour interdire l'utilisation gratuite de leurs contenus via un mécanisme d'« opt-out ». Julie Lorimy, directrice générale du SEPM, a indiqué que l'Apig et le SEPM visaient des « négociations sur les usages passés, actuels et futurs » de leurs contenus. Elle a également souligné l'importance du respect des droits de propriété intellectuelle, avertissant que sans un accord, des mesures judiciaires pourraient être envisagées.

Des poursuites en préparation

En juin, l'Apig et le SEPM avaient lancé un appel à 25 entreprises d'intelligence artificielle, incluant OpenAI, pour « commencer les discussions ». Par ailleurs, d'autres géants comme Google et Microsoft, ainsi que des entreprises comme ByteDance (propriétaire de TikTok) et le Français Mistral, sont également concernés par ces revendications. Les modèles d'IA, pour fournir du contenu sur demande, dépendent des données collectées sur Internet, y compris des articles de presse.

La montée en puissance des outils d'intelligence artificielle au cours des derniers mois a entraîné une crise pour les médias, leur rémunération étant désormais un enjeu majeur. À titre d’exemple, le quotidien Le Monde avait annoncé un accord avec OpenAI en mars. D'autres médias, à l'international, ont entrepris des démarches similaires, notamment l'agence de presse AP, le groupe allemand Axel Springer, le conglomérat espagnol Prisa Media, ou encore le Financial Times britannique. En revanche, certains journaux américains, comme le New York Times ou le Chicago Tribune, ont décidé de porter plainte contre OpenAI pour violation de droits d'auteur, lançant ainsi un vrai défi à l'avenir de l'intelligence artificielle dans le paysage médiatique.