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Scandale : La nomination de Dominique Voynet au Haut Comité pour la transparence nucléaire provoque une tempête politique

2025-03-20

Auteur: Jean

La nomination de Dominique Voynet, une figure emblématique de l'opposition au nucléaire, au sein du Haut Comité pour la Transparence et l'Information sur la Sécurité Nucléaire (HCTISN), suscite une vive controverse. Deux parlementaires, dont Antoine Armand, l'ancien ministre de l'Économie sous le gouvernement Barnier, et Raphaël Schellenberger, député du Haut-Rhin, ont exprimé leur indignation auprès de Yaël Braun-Pivet, la présidente de l’Assemblée nationale. Cette décision, révélée le 19 mars au Journal officiel, a provoqué des remous au sein de la classe politique.

Antoine Armand et Raphaël Schellenberger, respectivement ancien président et rapporteur de la commission d'enquête parlementaire sur la souveraineté énergétique, ont qualifié cette nomination d'« incompréhensible et préoccupante ». Ils soulignent la nécessité de préserver l'indépendance et la sérénité des institutions chargées de réglementer le secteur nucléaire, crucial pour la sécurité énergétique de la France.

Dominique Voynet, députée écologiste du Doubs et ancienne ministre de l’Environnement dans le gouvernement Jospin, n’a jamais caché son scepticisme vis-à-vis de l’énergie nucléaire. Lors d'une audition face à la commission d’enquête en février 2023, elle avait déjà laissé entendre son point de vue critique envers l'industrie nucléaire, lequel a incité les deux députés à dénoncer son idéologie jugée dogmatique.

En décembre 2024, Mme Voynet aurait même déclaré qu’elle aurait souhaité « saborder le nucléaire français », ce qui a renforcé les craintes des opposants à sa nomination. Armand et Schellenberger mettent en garde : « Nous ne devons pas revenir à des décennies d'approches militantes et irrationnelles qui ont conduit à affaiblir notre filière nucléaire, freinant ainsi une transition écologique pragmatique et ambitieuse. »

Ils font donc appel à Mme Braun-Pivet pour reconsidérer cette nomination et s’assurent que le HCTISN puisse remplir sa mission en s'appuyant sur des faits scientifiques et l’expertise de membres impartiaux. Ce débat sur la nomination de Dominique Voynet met en lumière les tensions croissantes sur l'avenir de l'énergie nucléaire en France, notamment dans le contexte où le pays s'efforce de relancer cette industrie cruciale pour son objectif de réduction des émissions carbone.

L’avenir énergétique de la France est désormais plus que jamais en jeu, et les choix qui seront faits auront des implications majeures, non seulement pour la sécurité énergétique, mais aussi pour l’environnement et la transition écologique.