Introduction

Le gouvernement roumain a enfin mis fin à l'incertitude en annonçant, le jeudi 16 janvier, de nouvelles élections présidentielles devant se dérouler en mai, suite à l'annulation choquante du scrutin de décembre. Cette décision a été motivée par des allégations préoccupantes d'ingérence russe dans la politique roumaine.

Détails des nouvelles élections

Le porte-parole du gouvernement, Mihai Constantin, a confirmé que « la législation fixant la date des élections présidentielles de 2025 a été approuvée », précisant que le premier tour aura lieu le 4 mai et le second le 18 mai.

Contexte politique

Ce pays membre de l'Union européenne est plongé dans une crise politique suite à la décision sans précédent de la Cour constitutionnelle, qui a été durement critiquée par les partis d'extrême droite. Ces derniers affirment que leur vote a été volé, alimentant des tensions alarmantes dans un contexte déjà fragile.

Le candidat surprise

C'est le candidat Calin Georgescu, âgé de 62 ans et peu connu jusqu'alors, qui a créé la surprise en remportant le premier tour de scrutin. Cependant, il est désormais accusé par les autorités d'avoir bénéficié d'une campagne électorale illégale via la plateforme TikTok, ce qui a conduit la Commission européenne à ouvrir une enquête officielle.

Litiges et critiques

Plusieurs recours en justice ont été déposés, alimentant la controverse sur le déroulement des élections. Calin Georgescu, qui critique l'Union européenne ainsi que l'OTAN et s'oppose à toute forme d'aide militaire à l'Ukraine, a lancé plusieurs actions en justice, y compris une auprès de la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH).

Dynamique électorale

Les résultats électoraux des précédentes élections ont vu les formations souverainistes obtenir près d'un tiers des voix, un score impressionnant comparé aux précédentes élections de 2020 où seul le parti AUR était en lice. Cette montée en puissance pourrait changer la donne pour la Roumanie, un pays clé de l'OTAN et du flanc est, risquant de l'aligner avec des nations plus pro-russes comme la Hongrie ou la Slovaquie.

Réaction des partis pro-européens

En réponse à ce tournant inquiétant, plusieurs partis pro-européens ont uni leurs forces pour former un gouvernement fin décembre, avec l'intention de présenter un candidat commun pour contrer l'ascension des forces nationalistes.

Conclusion

La Roumanie, déjà sous la menace de l'influence russe, pourrait se retrouver à un carrefour décisif, alors que ces nouvelles élections se profilent à l’horizon, suscitant des interrogations sur l'avenir de la démocratie dans le pays.