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Scandale des eaux minérales traitées : Foodwatch engage de nouvelles poursuites contre Nestlé

2024-09-25

Scandale des eaux minérales traitées

Le scandale entourant l'utilisation de méthodes de désinfection interdites par le géant Nestlé dans la production de ses eaux minérales continue de faire des vagues. En effet, le groupe a reconnu avoir eu recours à des dispositifs problématiques comme les lampes UV et le charbon actif pour garantir la « sécurité alimentaire » de ses marques emblématiques telles que Vittel, Contrex et Hépar. Suite à cette révélation, l'organisation Foodwatch avait déposé une première plainte à Paris contre Nestlé Waters et Sources Alma, les producteurs des eaux comme Cristaline, St-Yorre et Vichy, qui a été transférée à Épinal pour une enquête préliminaire.

Accord et nouvelles poursuites

Cet événement a pris une tournure encore plus dramatique avec la signature d'un accord le 10 septembre, où Nestlé a accepté de verser 2 millions d'euros d’amende, tout en promettant de « réparer l’impact écologique », afin de clore toutes poursuites pénales concernant ces infractions dans les Vosges. Cependant, Foodwatch a annoncé qu'elle souhaitait contester cet accord qui semble avoir étouffé toute forme de répercussions publiques contre Nestlé. La nouvelle plainte déposée à Paris vise à obtenir la désignation d'un juge d'instruction, ce qui pourrait entraîner des développements importants dans cette affaire.

Critiques de Foodwatch

Foodwatch critique sévèrement le système judiciaire, affirmant que cet accord à Épinal balaye sous le tapis une fraude massive qui affecte le marché mondial depuis des décennies. L'association mentionne des préoccupations sérieuses concernant l'utilisation illégale de traitements sur les eaux, notamment l’injection de gaz carbonique dans l’eau Chateldon et des pratiques d'adjonction de produits chimiques pour masquer la présence d'arsenic dans les eaux minérales. De plus, la transparence de l'État et son rôle dans cette affaire suscitent des interrogations.

Enquêtes antérieures et révélations

Des alertes avaient déjà été émises sur le sujet, notamment en novembre 2022, où plusieurs enquêtes avaient mis au jour des pratiques douteuses, comme l'adjonction de gaz carbonique industriel et une substance chimique interdite dans des eaux réputées. Un rapport secret de l’Inspection générale des affaires sociales a également révélé que près d'un tiers des marques en France auraient recouru à des traitements illégaux.

Durée des pratiques illégales

Un autre rapport, évoqué par Mediapart, souligne que Nestlé Waters aurait utilisé ces méthodes illégales depuis environ quinze ans, laissant perplexes experts et consommateurs. Pendant ce temps, le secteur des eaux minérales représente un chiffre d'affaires considérable, avec des bénéfices potentiellement atteignant les 3 milliards d'euros, soulevant des inquiétudes sur les pratiques éthiques de cette industrie.

Conséquences pour l'avenir

Quelles seront les conséquences pour l’avenir de l’eau embouteillée et la confiance des consommateurs ? Restez à l'écoute pour les développements à venir dans ce scandale qui agite le paysage des eaux minérales en France.