Scandale de Blanchiment de Cryptomonnaies : Quatre Suspects Arrêtés à Paris, Liens avec le Narcotrafic
2024-12-18
Auteur: Pierre
Un réseau international de blanchiment de cryptomonnaies, en lien avec le narcotrafic, a été démantelé suite à l'arrestation de quatre personnes à Paris. Cette information a été confirmée par une source proche du dossier, ainsi que par le parquet de Paris.
Trois des suspects avaient été interceptés le 29 juillet dernier. Parmi eux, deux sont de nationalité française et le troisième est ukrainien. La quatrième personne, une femme née en 1986 en Russie, a été arrêtée le 1er octobre 2023 à Nice alors qu'elle descendait d'un vol en provenance de Dubaï. Elle est actuellement en détention provisoire.
Un cinquième suspect, décrit comme l''objectif principal' de l'enquête, a été arrêté à Dallas, aux États-Unis, suite à un mandat d'arrêt émis par la France. Ce dossier, ouvert en 2021, met en lumière la synergie entre divers réseaux criminels opérant dans les domaines du narcotrafic, du blanchiment d’argent et de la cybercriminalité.
L'enquête a été alimentée par des révélations issues de la messagerie cryptée Sky ECC, considérée comme un outil de communication privilégié par de nombreux narcotrafiquants. Des messages interceptés font état d’importants transferts de liquidités liés à des activités illicites, notamment au moins un transfert d'une somme de 900.000 euros.
Les autorités ont également montré que les liquidités étaient recueillies dans d'autres pays européens tels que l'Espagne, les Pays-Bas, le Royaume-Uni, la Belgique et l'Italie, avant d’être converties en cryptomonnaie. Des échanges via des plateformes comme Binance ont permis la conversion de plus de 55 millions d'USDT, une cryptomonnaie, avant que les fonds ne soient transférés sur des comptes bancaires traditionnels. Plus de 248 millions d'USDT ont ainsi transité par un portefeuille suspect.
La femme arrêtée en France est accusée d'être l'une des principales contributrices au réseau, avec un montant estimé de plusieurs dizaines de millions d'USDT à son actif. Elle est également soupçonnée d'être impliquée dans le transit de fonds provenant de ransomwares, pour des pertes dépassant un million de dollars.
Lors de perquisitions menées à Nice et Marseille en juillet dernier, les enquêteurs ont saisi 71.000 euros en espèces ainsi que divers produits de luxe, témoignant de l'ampleur et de la sophistication de ce réseau.
L’enquête, orchestrée par l'Office central pour la répression de la grande délinquance financière (OCRGDF), cible des infractions graves telles que le blanchiment d’importations de stupéfiants en bande organisée et la tentative d'atteintes aux systèmes informatisés. Ce scandale soulève des questions sur la montée en puissance des cryptoactifs dans les activités criminelles globalisées.