Nation

Scandale au Rassemblement national : un militant néofasciste dans l'Assemblée !

2024-09-27

Dans une tentative désespérée de se présenter comme un parti modéré, le Rassemblement national (RN) prétend avoir rompu tous les liens avec l'extrême droite la plus radicale. Pourtant, les révélations récentes montrent que, dans l'ombre, le parti fondé par Jean-Marie Le Pen continue d'alimenter des relations douteuses avec des groupes prônant la violence et des théories racialistes. Ces activités se déroulent même au sein de l'Assemblée nationale, où le RN s'efforce de legitimer sa présence.

Philippe Schreck, député du Var, a fait un choix controversé pour son équipe : Rafael Ferron, connu sous le pseudonyme de Raphaël Ayma, un militant de l'association identitaire Tenesoun, qui a émergé après la dissolution de Bastion social en 2019. Cette organisation, qui puise ses inspirations dans les mouvements identitaires et royalistes, est notoirement connue pour ses positions extrêmes, notamment sa lutte contre le soi-disant "grand remplacement", une théorie complotiste propulsée par Renaud Camus.

L'association Tenesoun est également impliquée dans des marches néofascistes, notamment celles organisées chaque année à Paris. Malgré les efforts affichés de dépolitisation du RN, ces relations suggèrent un flou dans la séparation entre le parti et les groupes radicalisés.

Face à cette controverse, Philippe Schreck a tenté de se défendre, affirmant qu'il n'avait "pas le temps" de commenter la situation. De plus, il a indiqué qu'une procédure pour diffamation contre le journal Libération serait envisagée, révélant un climat de tension au sein du RN. Schreck a même qualifié la gauche de "maladie mentale", une déclaration provocante qui en dit long sur l'esprit combatif qui règne au sein du parti.

Cependant, les dirigeants du RN ne voient pas cette affaire d'un bon œil. Selon des sources proches du parti, Renaud Labaye, le secrétaire général du groupe parlementaire, a insisté pour que Schreck se sépare immédiatement de Ferron. La dédiabolisation du RN est primordiale, et il est impératif de ne pas apparaître en lien direct avec des groupuscules radicaux, risquant ainsi de compromettre des années de travail pour améliorer l'image du parti.

Ce scandale soulève des questions cruciales sur l'avenir du RN et sur sa capacité à vraiment se distancier de ses racines radicales. Sommes-nous à un tournant décisif pour le parti ? Les électeurs seront-ils convaincus par les promesses de modération alors que de tels liens restent exposés au grand jour?