À Ottawa, EMC (Emmanuel Macron) n’a pas hésité à taquiner les Français sur leur situation politique, tout en profitant d’un séjour qui lui semblait très agréable. Lors d'une rencontre à la résidence de l’ambassadeur de France, il a exprimé sa joie en lançant : « Je ne sais pas si la France est heureuse à cette date, mais la Francophonie, elle, est certaine de l’être ! ».

Les fresques murales qu'il a découvertes, illustrant la culture française, ont impressionné Macron, qui a souligné l'importance de la langue française dans un milieu minoritaire en affirmant que : « Vous êtes les porteurs de la Francophonie ». Il a également insisté sur la nécessité de nourrir la passion de la langue française chez les jeunes générations.

Les entrepreneurs et universitaires canadiens présents ont partagé leurs préoccupations face à la défense de la langue française dans les provinces anglophones. Macron a ajouté : « Quand on écoute les débats en France, les gens se sentent minoritaires, bousculés par l’immigration », soulignant l’attachement des Français à leur langue.

À Montréal, il a également affiché un ton amical en comparant sa présence au Canada à un dicton allemand, déclarant : « Je me disais, heureux comme un Français au Canada ! » Il a loué l'amitié franco-canadienne, malgré les stéréotypes sur les Français, en mentionnant : « C’est un réel bonheur de voir des Canadiens défendre notre langue et nos valeurs. »

Cependant, cette visite n'a pas été dépourvue de controverses. Emmanuel Macron a été interpellé par des manifestants lors d'une conférence de presse avec Justin Trudeau concernant la situation à Gaza. Alors qu'il sortait, des slogans comme « Shame on you ! » ont raisonné dans l’air. Macron a tenté d'expliquer la position de la France en matière de paix et de sécurité au Moyen-Orient, précisant que « nous ne vendons pas d'armes et que nous appelons à un cessez-le-feu. »

Face à des accusations selon lesquelles la France serait complice de l’État d’Israël, il a soutenu : « Nous devons travailler ensemble pour arrêter les actes terroristes », mais la tension était palpable, surtout avec des manifestants soutenant des positions pro-palestiniennes.

La communication entre le président et les manifestants a été tendue, culminant en un échange où l'un d'eux a challengé Macron sur son pouvoir d'agir, l'appelant à démissionner si rien ne changeait. Bien que chaleureux en surface, le voyage de Macron au Canada a ainsi mis en lumière les défis diplomatiques qui subsistent et son duel avec les réalités politiques contemporaines.