Nation

Scandale à Rennes 2 : des dégradations qui mettent en lumière un phénomène inquiétant

2025-03-28

Auteur: Michel

Le Conseil régional de Bretagne a été récemment secoué par des dégradations au sein de l'université Rennes 2. En tête de file, le Rassemblement National (RN) a proposé un "vœu" symbolique demandant à l'État de "mettre hors d'état de nuire les associations responsables de ces violences". Gilles Pennelle, directeur du RN en Bretagne, a fait entendre sa voix, dénonçant non seulement les dommages causés aux infrastructures mais aussi l'agression de deux étudiants en droit, dont l'un est en lien avec lui. Il a ciblé la responsabilité de l'"Union Pirate", un syndicat étudiant qu'il associe à la France Insoumise, affirmant que ce dernier est en lien avec le mouvement d’ultragauche que le ministre Gérald Darmanin souhaitait dissoudre.

La réaction du président de la région, Loïg Chesnais-Girard, a été ferme mais nuancée. Il a rappelé que la majorité s'opposait systématiquement aux vœux du RN, tout en affirmant que la situation à Rennes 2 mérite une attention sérieuse. "Nous sommes tous concernés“, a-t-il déclaré, ajoutant que bien qu'il ait condamné ces violences, le texte proposé par Pennelle ne suggérait aucune mesure concrète pour renforcer le soutien aux universités, essentielles à la République.

La droite régionale, tout en dénonçant les dégradations, a pris ses distances avec la rhétorique du RN. Stéphane de Sallier-Dupin a exprimé son indignation : "La violence, qu'elle soit contre des biens ou des personnes, ne se justifie jamais, peu importe les convictions politiques." Il a ajouté que les "petits gardes rouges" s'en remettent à des mythes dépassés.

Dans ce contexte tendu, un texte de compromis a émergé, proposé par la LR Agnès le Brun. Celui-ci condamne la violence tout en exhortant le gouvernement à réfléchir profondément à la question du soutien financier accordé aux universités. Cette version revue a provoqué la surprise de Gilles Pennelle, qui a exprimé son étonnement face à l'absence de mention de l'Union Pirate, considérant que la vérité dérange. Agnès le Brun, applaudie par les élus de gauche, a insisté sur le fait que la survie des universités bretonnes est la véritable question à débattre : "Il faut discuter des causes pour éviter la confrontation."

Cet incident souligne une crise plus vaste dans le paysage universitaire français, mettant en lumière des tensions idéologiques et des violences qui menacent le principe même de la liberté d'expression. À une époque où la société s'interroge sur les moyens de promouvoir le débat constructif sans sombrer dans le chaos, il devient crucial de trouver des solutions durables et pacifiques.