Rencontré par Le Figaro en décembre 2023, Sadri Fegaier se présente comme un homme soigneusement apprêté, affichant un regard confiant et un ton rassurant. Malgré les turbulences judiciaires, il décrit son groupe, Indexia (anciennement Sfam), comme un modèle de réussite. Pourtant, une ombre plane sur son avenir : dans cinq mois, l'entreprise sera placée en liquidation judiciaire. À partir de lundi, Fegaier et six de ses entreprises (Sfam, AMP Serena, Cyrana, Foriou, Hubside, et SFK Group) feront face à des accusations de pratiques commerciales trompeuses. Les critiques à son égard abondent, le qualifiant tour à tour d'« autodidacte milliardaire », de « génie » ou d’« escroc ». Si reconnu coupable, il pourrait encourir jusqu'à trois ans de prison, une amende de 300.000 euros, et une interdiction de gérer des sociétés.

Les consommateurs, comme Adam, un Parisien, se disent déçus et en colère. « Je ne vais pas monter à Paris pour assister au procès, ça n’en vaut pas la peine », déclare-t-il. Pour lui, les vrais perdants sont les clients, victimes de l’assurance Sfam qui propose des couvertures pour le vol ou les dommages sur les appareils électroniques. Adam, comme des milliers d'autres, a subi des prélèvements abusifs qui ont multiplié le coût de son contrat par trois, rendant l’annulation presque impossible.

En réalité, ce n’est pas juste une histoire d'une entreprise déchue, c’est un éclairage sur les dérives potentiellement destructrices des assurances commerciales et la fragilité des clients face à des pratiques parfois jugées malhonnêtes. De plus, ces événements soulèvent des questions sur la régulation du secteur des assurances en France, alors que les victimes cherchent désespérément réparation.

Le parcours de Sadri Fegaier illustre les défis criants d’un secteur où le rôle des régulateurs devient crucial pour protéger les consommateurs. À travers ces accusations, c'est un système qu'il faudra repenser pour éviter que d'autres n'aient à pâtir de pratiques similaires.