Le gouvernement britannique est secoué par la démission de la députée Rosie Duffield du Parti travailliste, un événement qui pourrait bien marquer le début d'une crise interne. Dans une lettre de démission publiée par le Sunday Times, Mme Duffield a dénoncé ce qu'elle appelle une « hypocrisie flagrante » au sein du parti, notamment en ce qui concerne les cadeaux controversés acceptés par plusieurs membres influents du gouvernement.

Les accusations de Duffield interviennent à un moment critique, alors que le Premier ministre, Keir Starmer, est sous le feu des critiques pour avoir accepté des cadeaux d'une valeur de plus de 100 000 livres sterling. Selon elle, ces actions sont d'autant plus scandaleuses qu'elles coïncident avec les politiques d'austérité imposées à des millions de Britanniques, notamment la réduction du chèque énergie qui affecte particulièrement les retraités et les familles à faible revenu.

Dans sa lettre, Duffield a également critiqué le maintien du plafonnement des allocations familiales à deux enfants instauré par le gouvernement conservateur, une décision qu'elle juge cruelle et dévastatrice pour de nombreuses familles. Elle a précisé : « Quand on a bien plus que la moyenne et qu'on choisit de maintenir cette limite, tout en acceptant des cadeaux somptueux, on ne mérite pas d'être considéré comme un leader travailliste. »

En quittant le parti, elle a annoncé qu'elle siégerait désormais avec les indépendants, affirmant qu'elle serait « guidée par ses vraies valeurs travaillistes ». Cette démission suscite des interrogations sur l'avenir du Parti travailliste et sur sa capacité à rester uni face à une politique qui semble de plus en plus déconnectée des réalités vécues par les citoyens.

La question qui se pose maintenant est : cette démission est-elle le signe d'un mal-être plus profond au sein du Parti travailliste ? De nombreux observateurs craignent qu'elle ne soit que le premier d'une série de départs si le leadership de Starmer ne parvient pas à répondre aux attentes de ses membres et de l'électorat britannique.