François Bayrou maintient sa position concernant la réforme des retraites. Lors de sa déclaration de politique générale prononcée le mardi 14 janvier à l’Assemblée nationale, il a affirmé son intention de relancer la controversée réforme des retraites sans la suspendre. Bien que l’idée d’une mise entre parenthèses de la loi du 14 avril 2023 ait été envisagée récemment, cette option a été écartée.

Le Premier ministre, locataire de Matignon, a également souligné la nécessité de retravailler le texte avec les partenaires sociaux. Il leur accorde un délai de trois mois pour parvenir à un compromis. À défaut, les règles actuellement en vigueur continueront de s’appliquer. Cependant, compte tenu des profondes divergences entre les différentes parties prenantes et des conditions posées par le gouvernement, l’issue de cette démarche est très incertaine.

Pour montrer l’importance accordée à ce sujet, M. Bayrou a consacré huit minutes de son discours, qui a duré une heure vingt-cinq, à la question des retraites. « La première urgence, c'est de répondre à la question des retraites, qui continue de tarauder notre pays », a-t-il déclaré, évoquant la loi de 2023 qui a instauré l'âge légal de départ à 64 ans. Il a ajouté que toutes les options restaient sur la table, y compris la mesure contestée sur les 64 ans, dénoncée par les syndicats, la gauche, l'extrême droite, ainsi que certains élus centristes et une grande partie de la population.

Alors que des grèves et des manifestations se multiplient à travers le pays, la tension autour de la réforme des retraites ne fait que croître. Les syndicats de travailleurs prévoient de nouvelles mobilisations si le gouvernement persiste à appliquer les dispositions de la loi telles qu'elles sont. Dans ce contexte, le dialogue avec les organisations syndicales apparaît plus crucial que jamais pour éviter une crise sociale majeure.