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Retraite : l'âge de départ va encore reculer avec la dernière réforme, découvrez jusqu'où cela ira

2024-11-03

Auteur: Michel

La réforme des retraites et ses conséquences

La réforme des retraites entrée en vigueur le 1er septembre 2023 continue de provoquer de vives oppositions au sein des partis politiques, suscitant le mécontentement des actifs. Le Rassemblement national, lors des élections anticipées, avait même proposé d'abroger cette réforme, mais cette initiative semble de moins en moins probable. En réalité, lors de la session parlementaire du 31 octobre dernier, la question de l'âge de départ à la retraite a de nouveau été soulevée, déclinant encore un peu plus l'espoir des actifs de voir cet âge revenir à 62 ans. Selon les informations de la Drees, l'âge moyen de départ à la retraite risque d'augmenter à nouveau.

Une annonce préoccupante pour les futurs retraités

D'après le dernier rapport de la Drees publié le 30 octobre, l'âge moyen pour prendre sa retraite en 2022 était de 62 ans et 8 mois, marquant une hausse de deux ans et deux mois par rapport à 2010. Ce chiffre alarmant indique que les travailleurs vont devoir s'attendre à partir en moyenne six mois plus tard que précédemment. Ce nouveau scénario est particulièrement problématique pour ceux qui aspire à un départ à la retraite plus précoce.

Quelle a été l'impact des réformes depuis 2010 ?

La montée de l'âge de la retraite de 60 à 62 ans suite à la réforme de 2010 est à l'origine d'une augmentation significative de l'âge moyen de départ à la retraite. En revanche, la révision intervenue en 2023 n'a pas généré les effets escomptés, bien que les expertises indiquent un report probable de six mois. Il est à rappeler que la réforme de 2010 avait non seulement ajusté l'âge de départ, mais avait également fixé cet âge à 67 ans en cas de trimestres manquants sans pénalité sur la pension. La réforme actuelle maintient cette règle sans apporter d'allégement.

Facteurs contribuant à ce recul de l'âge de départ

Un rapport d'étude de la Drees a mis en lumière plusieurs facteurs qui expliquent cette hausse continue de l'âge de départ à la retraite entre 2010 et 2022. Une part significative des départs anticipés avant 60 ans concerne des régimes spéciaux, tels que ceux des fonctionnaires. De plus, les modifications des règles de cumul emploi-retraite ont incité de nombreux travailleurs à prolonger leur carrière en raison d'un plafond de revenus à respecter.

Une réalité qui cache des inégalités ?

Les évolutions des réformes mettent également en exergue des inégalités notables, notamment entre les hommes et les femmes. En 2022, les hommes prenaient leur retraite à 62 ans et 4 mois, alors que pour les femmes, cela était à 63 ans, laissant un écart de huit mois. Bien que cet écart ait diminué au fil des ans, il demeure significatif. Une étude a révélé que ceux nés dans les années 1930 partaient avec un écart de 1 an et 9 mois par rapport à leurs homologues, indiquant que les disparités liées au sexe demeurent un sujet préoccupant.

Un écart prononcé au niveau des pensions

Le déséquilibre se constate également dans le montant des pensions. En 2022, la pension moyenne brute pour les retraités en France était de 1 626 €, avec un montant net de 1 512 €. Pour les femmes, la pension était inférieure de 38% à celle des hommes, et en incluant les pensions de réversion, cet écart grimpe à 26%.

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