La santé publique en péril

Les récentes décisions politiques fanent l'éclat des sciences de la vie et de la santé. En refusant de maintenir les zones à faible émission, l'État néglige les 40 000 décès annuels causés par la pollution de l'air, comme le souligne Santé publique France. Retirer la loi sur la Zéro artificialisation nette met en danger des terres agricoles vitales qui nourrissent des villes comme Le Havre, tout en accroissant les risques d'inondation à cause de sols imperméables.

Impact des pesticides sur la santé des agriculteurs

La loi Duplomb maintient l'utilisation des pesticides tant qu'aucune alternative n'est trouvée, alors que les agriculteurs subissent déjà de graves problèmes de santé. Selon Agrican, leur risque de lymphomes plasmocytaires est en hausse de 54 %, et ceux de myélomes et de Parkinson augmentent respectivement de 20 % et 13 % à l'âge de 55 ans.

Une nécessaire prise de conscience politique

Il est vrai que restreindre la circulation automobile, réduire l’usage des pesticides ou limiter l'artificialisation pour le développement local est complexe. Cependant, l'attente vis-à-vis des décideurs politiques réside dans l'accompagnement de ces mesures.

Former les nouvelles générations pour l'avenir

Des solutions doivent désormais être envisagées, car les hésitations et les imprudences actuelles risquent de coûter cher. Ignorer les données scientifiques revient à gaspiller les fonds publics investis dans la recherche. De plus, la dégradation des sols, combinée au changement climatique, menace notre souveraineté alimentaire alors que les rendements agricoles stagnent.

Une dette écologique croissante

Nous accumulons également une dette écologique et sanitaire considérable, notamment pour le traitement des eaux potables. Une étude a estimé le coût injuste de notre alimentation à 19 milliards d'euros par an en France.

Une société en danger

Lorsque les conséquences de ces décisions deviendront inévitables, cela risque de provoquer une réaction violente contre les responsables politiques.

Réinventer les interactions entre citoyens, scientifiques et politiques

La porte du désordre est ouverte par une société qui, bien qu'imprégnée par les avancées des sciences de la santé et de l'agronomie, rejette souvent ces connaissances. Il est impératif de reconstruire les interactions entre scientifiques, politiques et citoyens : la science n’est pas une simple opinion, elle doit guider toutes les décisions. Nous proposons que les scientifiques et citoyens, respectivement, améliorent la communication et l'écoute des connaissances scientifiques.