
Des primes exceptionnelles au Port de Nantes-Saint-Nazaire : un salaire qui atteint 5 252 € !
2025-09-01
Auteur: Louis
Des primes qui font débat dans le Grand port maritime
Un rapport récemment publié par la Cour des comptes révèle des pratiques de rémunération étonnantes au Port de Nantes-Saint-Nazaire. Entre 2017 et 2024, le directoire a mis en place une politique de primes si généreuse qu'elle soulève des interrogations.
Primes en abondance : 150 au total !
Les agents, au nombre de 690, profitent d'un total impressionnant de 150 primes, principalement négociées par la CGT, le syndicat majoritaire. Ces primes, qui constituent parfois plus de la moitié des revenus d'un agent, ont vu une augmentation fulgurante : +36 % pour le personnel terrestre et +23 % pour le personnel marin.
Cas concret : un électrotechnicien aux revenus hallucinants
Parmi les exemples fournis par la Cour des comptes, un ouvrier électrotechnicien a un salaire de base de 2 385 euros. Grâce à une série de primes telles que la majoration écluses et formes (1 020 euros) et d'autres compensations diverses, son salaire brut total grimpe à… 5 252 euros ! Un véritable effet boule de neige.
Des primes vacances en forte hausse
Entre 2021 et 2023, les primes vacances ont été augmentées de 744 à 1 200 euros, entraînant un coût additionnel de 662 000 euros pour le port. Cette politique de rémunération a eu pour conséquence une augmentation des salaires supérieurs à 65 000 euros, qui ont doublé, atteignant 30 %.
Une hausse de l'absentéisme préoccupante
En parallèle, la durée d'absence des agents est passée de 15,8 à 19,1 jours par an, soit près d’un mois de travail en moins. Cela illustre un paradoxe : travailler moins pour gagner plus. Cela contraste avec les intentions de François Bayrou de réduire les jours fériés sans compensation.
Un port sous tutelle étatique
Détenu sous la tutelle de l'État, le Port de Nantes-Saint-Nazaire reçoit 18 millions d'euros de subventions par an, tandis que son résultat net a chuté de 7,51 millions d'euros en 2017 à moins d'un million en 2024. Une situation délicate qui ne manquera pas de susciter débat.