Le mardi 28 janvier, une scène chaotique s'est déroulée à Kinshasa, la capitale de la République Démocratique du Congo (RDC), alors qu'une foule en colère s'attaquait violemment à l'ambassade de France. Située dans un quartier animé, l'ambassade a été la cible d'attaques qui ont été largement partagées sur les réseaux sociaux, montrant des flammes jaillissant des murs et à l'intérieur des locaux. Bien que tout le personnel ait été confiné et reste sain et sauf, des coups de feu audibles sur certaines vidéos ont suscité l'inquiétude. Les forces de sécurité congolaises, initialement absentes, ont finalement été appelées à intervenir à la mi-journée, à la demande de la France. Selon une source diplomatique, "la situation est désormais sous contrôle", mais les dommages sont déjà faits.

Les violences ne se sont pas limitées à l'ambassade de France. D'autres ambassades, notamment celle des États-Unis, ont été attaquées, bien que les manifestants aient été rapidement repoussés. Cependant, l'ambassade de Belgique a subi de graves dommages, avec des parties incendiées. En outre, les ambassades du Rwanda et de l’Ouganda ont également été pillées et saccagées, témoignant d'une colère généralisée. Même la 'maison Schengen', qui sert de centre pour l'obtention de visas pour les Congolais désireux de se rendre en Europe, n'a pas échappé aux attaques.

Les tensions à Kinshasa sont liées à la chute de Goma, où les affrontements se sont intensifiés récemment, exacerbatant les ressentiments contre les puissances étrangères perçues comme impliquées dans la crise. Pendant ce temps, le ministre français des Affaires Étrangères a qualifié ces attaques d'"inadmissibles", appelant le gouvernement congolais à assurer la sécurité des missions diplomatiques. Cette dynamique inquiétante remet en question la stabilité de la RDC et soulève des appels urgents pour un dialogue pacifique afin de prévenir d'autres violences.