Quand un moniteur de colonie confie une adolescente accidentée à un inconnu : l'affaire qui choque !
2024-11-04
Auteur: Emma
À la lumière d'un incident troublant, ce qui semblait être une simple sortie estivale s'est transformé en véritable alerte sur la sécurité des jeunes dans les centres de vacances. L'affaire a eu lieu durant l'été 2016 à la base de plein air de Mons-la-Trivalle, dans l'Hérault.
A., une adolescente de 12 ans, était en colonie de vacances avec l'association Languedoc Évasion. Le 1er août, alors qu'une sortie en trottinette électrique était organisée pour douze jeunes, la situation a rapidement dégénéré. Après une initiation, les jeunes se sont divisés en deux groupes. A., sous la direction d'un animateur qualifié, devait emprunter un parcours facile, tandis que l'autre groupe, mené par un employé de la société de location Deval’trot, s'attaquait à un parcours plus difficile.
Malheureusement, en essayant de freiner sur un terrain en gravier, A. tombe violemment et se blesse gravement au bras. La situation se complique lorsque l'animateur, en tentant d'appeler les secours, découvre qu'il se trouve dans une zone blanche où le réseau mobile est inexistant.
Dans un moment d'angoisse et sans autres options, il confie A. à un inconnu pour qu’il l'emmène à la Polyclinique des Trois Vallées à Bédarieux. Ce geste, bien que nécessaire dans l'urgence, soulève des interrogations légitimes. Les parents, une fois informés de l'accident et de la prise en charge de leur fille par un étranger, ne peuvent s'empêcher de penser aux tragédies récentes liées aux enlèvements.
Fort heureusement, l'inconnu conduit A. jusqu'à la clinique, où elle est diagnostiquée avec une fracture de l’avant-bras droit. Après cela, elle est transférée aux urgences pédiatriques du CHU Lapeyronie à Montpellier pour une opération, et elle doit porter un plâtre pendant un mois et demi.
En quête de justice et des réparations suite à cet incident, les parents d'A., M. et Mme X, déposent une déclaration de sinistre auprès de leur assureur, la Maif, qui couvre Languedoc Évasion. L’indemnisation proposée de 184 euros est jugée dérisoire et refusée. Conseillés par leur avocate, Me Sophie Miralves-Boudet, ils cherchent à engager la responsabilité civile du centre de vacances.
Dans un premier temps, le tribunal judiciaire de Montpellier rejette leur demande, mais la cour d'appel de Montpellier, le 19 septembre 2024, renverse cette décision. Elle souligne que le contrat établi entre les parties est soumis à l'article R. 227-18 du Code de l'action sociale et des familles, stipulant que pour les séjours de vacances, l'encadrement doit être assuré par au moins deux personnes.
Cette affaire met en exergue des questions cruciales sur les normes de sécurité dans les centres accueillant des jeunes. Est-ce que les mesures de sécurité sont suffisantes ? Comment peut-on garantir le bien-être des enfants dans de telles situations ? Les parents, après cet incident, se battent non seulement pour une compensation financière, mais aussi pour une révision des pratiques de sécurité dans les colonies de vacances, afin d'éviter que de telles situations tragiques ne se reproduisent.