La nouvelle Renault R5 Electric, version Urban Range, vient de faire son entrée sur le marché, proposant un tarif plus accessible que jamais. Cependant, cette réduction de prix s'accompagne de compromis notables. Dotée d'une batterie de 40 kWh — bien inférieure aux 52 kWh du modèle plus haut de gamme — et d'un moteur limité à 120 chevaux au lieu de 150, cette voiture permettrait de parcourir environ 300 kilomètres selon les estimations du constructeur. C’est une centaine de kilomètres de moins que son aînée.

Le concept de cette R5 électrique fait davantage écho à un usage urbain. En plus de la diminution de puissance et de capacité de la batterie, les temps de charge rapide sont également affectés, plafonnant à 80 kW, contre 100 kW pour la version premium.

À l'intérieur, les concessions se déclinent également, avec un écran dont la taille passe de 10 à 7 pouces, et une offre logicielle simplifiée. De plus, certaines commodités, telles que la caméra de recul et le système de planification d'itinéraires, ont été supprimées, ce qui pourrait décevoir les clients en quête de modernité.

Pour les passionnés de vintage, la possibilité d'une version thermique de la Supercinq modernisée suscite l'enthousiasme. Avec un prix avoisinant les 20.000 €, une telle option pourrait séduire davantage les clients à la recherche d'un style rétro à un prix raisonnable. En revanche, proposer la R5 électrique à 25.000 € pour une autonomie réduite et des équipements limités pourrait paraître exagéré, surtout au regard des alternatives comme la Suzuki Ignis, qui est non seulement plus abordable, mais aussi mieux adaptée aux besoins quotidiens, bien que moins écologique.

Il est préoccupant de constater le retard de Renault dans le segment néo-rétro alors que d'autres marques réussissent à allier style et accessibilité. Alors que la demande pour les véhicules électriques continue de croître, le défi pour Renault sera de rationnaliser ses coûts et ses technologies pour ne pas perdre le contact avec une clientèle de plus en plus avisée.