Procès des viols de Mazan : un coaccusé fait une révélation choquante sur le consentement de Gisèle Pelicot
2024-09-19
Auteur: Emma
Lors du procès qui s'est tenu devant la cour criminelle du Vaucluse, Lionel R., âgé de 44 ans, un des nombreux hommes recrutés sur Internet par Dominique Pelicot pour violer sa femme sous l'influence d'anxiolytiques, a admis avoir violé Gisèle Pelicot le 2 décembre 2018. "Je n'ai jamais eu l'intention de commettre un viol, mais n'ayant jamais eu le consentement de madame Pelicot, je ne peux que constater les faits", a-t-il déclaré avec une froideur troublante.
Ce vendeur en grande surface, parmi les cinquante et un coaccusés du procès à Avignon, a plaidé coupable, suscitant des réactions diverses dans la salle d'audience. Au milieu de son audition, Lionel R. s'est tourné vers Gisèle Pelicot, 71 ans, présente aux côtés de sa fille Caroline, et lui a présenté des excuses maladroites : "Je n'ai jamais voulu vous faire de mal, je vous demande pardon". Ces mots, bien que prononcés, ont laissé Gisèle impassible, qui a par la suite exprimé son dégoût d'être associée à ce cauchemar.
La veille, Gisèle, qui a pris une décision courageuse d'accepter un procès public pour changer la perception des violences sexuelles, a dénoncé les insinuations de certains avocats de la défense concernant son consentement. "Un viol est un viol", a-t-elle affirmé, se disant humiliée par les allégations que ses coaccusés pourraient ne pas avoir compris qu'elle n'était pas consentante, pensant à tort participer à un jeu libertin.
Un autre des coaccusés, Jacques C., 72 ans, a démenti les accusations de viol, ne reconnaissant que des attouchements, tout en affirmant, "Je respecte énormément les femmes, c'est pourquoi j'éprouve des regrets". Cependant, des critiques ont été émises sur la sincérité de ses excuses simples, jugées superficielles par les avocats des parties civiles.
Le procès a provoqué un grand émoi dans la société et a souligné la nécessité d'une conversation plus large sur la culture du viol. Le témoignage de Lionel, affirmant ne pas avoir conscience du manque de consentement, contredit les défenses préparées par certains avocats des autres coaccusés, mettant à mal la thèse selon laquelle il s'agissait d'un jeu consensuel.
Face à ce cauchemar, le soutien de personnalités publiques comme Renaud, qui a exprimé sur les réseaux sociaux son admiration pour le courage de Gisèle Pelicot, fait également écho à l'importance de lutter contre les violences faites aux femmes. "J'espère que ce procès fera avancer les mentalités dans notre société patriarcale", a-t-il ajouté, mettant en avant l'importance d'unir les voix contre la violence. Ce procès est devenu un symbole fort de la lutte contre le patriarcat et les violences sexuelles.