Nation

Procès des viols de Mazan : Gisèle Pelicot se dit « humiliée » par des insinuations de complicité

2024-09-18

Gisèle Pelicot, la principale victime des viols de Mazan, a dénoncé ce mercredi 18 septembre les insinuations nauséabondes à son égard, alimentées selon elle par des avocats de certains accusés, qui suggèrent une éventuelle complicité dans les agressions sexuelles dont elle a été victime entre 2011 et 2020.

« Depuis que je suis arrivée dans cette salle d’audience, je me sens humiliée. On me traite d’alcoolique, comme si je devenais complice de M. Pelicot à cause de mon état », a-t-elle affirmé avec émotion devant la cour criminelle de Vaucluse, ajoutant : « C’est tellement humiliant et dégradant d’entendre cela. »

Les violences sexuelles dont elle a été victime ont laissé des marques indélébiles non seulement sur sa vie, mais aussi sur sa réputation. Entre 2011 et 2020, Gisèle a souffert en silence, un calvaire prolongé par les pressions et les doutes insidieux qui l’entourent aujourd’hui. Elle a également fait appel au soutien d’associations de défense des droits des victimes, qui l’aident à surmonter ces épreuves et à se reconstruire.

Le procès n'est pas seulement un moment de justice pour elle, mais aussi une plateforme pour dénoncer la stigmatisation des victimes de violences sexuelles. Beaucoup d’autres victimes se reconnaissent dans son discours, un cri du cœur qui résonne au-delà des murs du tribunal. Alors que les débats continuent, Gisèle espère qu'en partageant son expérience, elle incitera d'autres femmes à briser le silence et à se battre pour leurs droits.